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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

vendredi 30 novembre 2012

Passer le contrôle technique

C'est fou comme, après toute cette attente, les choses vont vite.

Cela dit, une fois le premier contrôle technique passé, mardi, la journée de mercredi se passe pour moi à attendre. Attendre le coup de fil de Sylvain qui va finalement trouver les pneus, réparer la rouille et le volant, après avoir cherché un volant partout.

Attendre l'estimation de Ian pour le montant des réparations. Et au final, on ne s'en sort pas si mal, même s'il n'est pas sur de pouvoir tout faire, ni de tout faire dans la journée de demain.

Mais c'est pourtant ce qui arrive. Déposé jeudi à 11h, le van est prêt jeudi soir à 17h, avec en prime un coup de fil de Ian à l'expert du contrôle technique qui nous fixe un rendez-vous au lendemain matin, vendredi, 10h. Ian a même trouvé la petite fuite à l'échappement et le bruit du moteur, et les a réparés, incluant ça dans le prix global qu'il nous avait déjà calculé. Je ne sais comment le remercier, d'autant que quand je le règle pour l'inspection des autres vans, il ne m'en compte que 3 sur les 4 qu'il a vu...

Jeudi donc, j'attrape Sylvain et Marie, sa copine, et nous voici partis pour le contrôle technique, en croisant les doigts pour que le volant et la rouille passent. Les réparations sont un peu à l'arrache mais on est relativement confiants parce qu'on ne voit pas en quoi ça menace la sécurité. On dépose donc le van et on va attendre plus loin que le contrôle soit fait. Un petit déjeuner vite fait avalé et le mécano nous rappelle. Mais c'est une mauvaise nouvelle qui nous attend à l'arrivée. L'expert ne veut rien entendre, il veut que ce volant soit changé (or il n'y a pas un volant de seconde main dispo dans les environs et un volant neuf coûte 800$) et il veut que la rouille soit mieux réparée que ça. Impossible de négocier, il nous oppose le fait qu'il risque sa licence s'il signe notre contrôle technique et se moque bien que moi ça ne me dérange pas de l'acheter en l'état. Sylvain lui réplique qu'il est sur que ça passerait auprès d'un autre mécanicien et celui-ci nous encourage d'un air sarcastique à nous en aller et à trouver quelqu'un qui validera notre contrôle technique en l'état.

On est dégoutés, on fulmine, ça aurait pu tellement bien s’enchaîner... Alors retour auprès de Ian, pour lui demander s'il n'a pas une idée. Et Ian, miraculeux, en a une. Comme l'a proposé Marie sur la route, on peut essayer de trouver un propriétaire de Mitsubishi Express et lui demander de faire l'échange des volants le temps du contrôle technique, et Ian peut réparer la rouille, mais seulement sur son temps de weekend, car lundi et mardi il est en formation. Si la solution du volant me plait bien, je n'ai pas trop envie de payer encore pour la rouille et surtout pas envie qu'il perde son temps à ça. Sylvain lui demande donc si un autre expert ne pourrait pas être plus facilement enclin à nous laisser passer. C'est un peu risqué car qui dit autre contrôle dit risque que de nouveaux problèmes soient considérés comme devant être réparés, mais ça peut aussi marcher et dans ce cas, avec juste 66$, on sera tranquilles. 66$ et un carton de bière précise Ian. J'ai d'abord l'impression qu'il rigole mais il nous dit sérieusement que ça peut marcher. On est vendredi, bientôt vendredi midi, et pour les australiens c'est Beer o'clock, l'heure de la bière et du début du weekend. Ian appelle donc son collègue et lui explique en plaisantant la situation : Le véhicule a été contrôlé dernièrement, il a réparé tout ce qu'il fallait, on a juste besoin d'une petite signature pour pouvoir conclure la transaction, et il se pourrait qu'on amène de la bière. Si moi je suis dubitative Sylvain est emballé, et on file au supermarché acheter deux cartons de bière. Un pour l'expert, et un pour Ian si ça fonctionne.

Et ça marche! On se présente comme venant de la part de Ian, le carton de bière bien en évidence entre nos deux sièges et l'"expert" fait rapidement un tour du véhicule, le démarre, puis sa femme prend les numéro du moteurs et du châssis  On va pour laisser le siège passager relevé pour qu'ils puissent checker le moteur mais elle nous dit que ce n'est pas nécessaire. Et puis son mécanicien de mari ressort du bureau et nous dit "alors il parait que vous avez de la bière dans ce van?". Heu, oui, on en a. Ok, et ben 66$ et un carton de bière et tout est nickel pour moi, puisque Ian le dit. On se regarde avec Sylvain, complètement incrédules que ça se passe réellement comme ça, mais on n'hésite pas longtemps et 5 minutes plus tard on est de nouveau en train de rouler.

Premier arrêt à l'atelier de Ian, pour partager notre joie et lui déposer son carton de bière, qu'il accepte d'un air gêné en disant qu'on était vraiment pas obligés... Je l'embrasserais volontiers tiens! Mais là il faut qu'on file faire enregistrer le van à mon nom. Car pour l'instant il est toujours au nom de Sylvain, qui ne sait pas bien comment faire annuler son enregistrement et qui voudrait récupérer ses plaques. On va donc se rendre ensemble au département des transports, mais ceci est une autre histoire...

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