Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

mardi 30 octobre 2012

Rencontre avec la vrai nourriture


Ceci est une communication depuis le fin fond du Bush. Tout va bien mais mon accès est très limité. Vous aurez donc un post sans photos, histoire que je rattrape un peu mon retard. Nous sommes le mardi 16 quand commence le récit.

Chez David, on ne peut pas dire que je déborde d’activité. Mais heureusement, par l’intermédiaire d’une autre requête de wwoofing, j’ai rencontré Allister. Allister est un grand hippie, blond, les cheveux longs et le barbe, l’air doux, originaire d’un peu plus bas sur la côte Est. Il vit à Machans Beach, sur la commune de Cairns mais très au Nord, dans une grande baraque qu’il loue avec son pote Jay, qui s’occupe du potager de la maison. Mais surtout Allister est impliqué dans Real Food Network (RFN), un réseau qui fait la tournée des fermes du coin deux fois par semaine pour collecter fruits et légumes de saison, dont 50 % bio. Ces collectes alimentent ensuite des FoodBox, l’équivalent des paniers en Amap (ou plutôt dans d’autres réseaux regroupant des producteurs), divers marchés dans les localités du coin, mais aussi un petit magasin dans le centre de Cairns, magasin qui a en plus la particularité d’employer des personnes en situation de handicap. Les belles initiatives que voilà ! Et ni une ni deux, alors que je loge encore chez David, me voilà embarquée avec eux.

Première étape, visite du magasin, où il y a même un système d’aquaponie pour les aromatiques (recyclage de l’eau d’arrosage après nettoyage par les poissons). Allister m’embarque ensuite visiter la maison, après un arrêt à un stand de smooties tenu par deux sympathiques hurluberlus qui ont un petit air de ressemblance avec mon guide du jour. Peut-être ce sourire lumineux des êtres épanouis. En tout cas, à être près d’Allister dont l’enthousiasme est contagieux, on se prend vite à arborer le même. La moindre tâche ingrate semble devenir « good fun » à l’écouter.

La maison est bien chouette, très ouverte avec un jardin… et bien tropical, et il est question que je vienne y emménager, occuper le lit dans un coin du balcon circulaire. Mais pas tout de suite, car j’ai d’abord rendez-vous avec une ferme chevrière à la fin de la semaine. Par contre, ce soir, il y a un meeting du groupe local de permaculture et je suis chaudement invitée à y participer, puis à revenir partager un des délicieux repas que Jay concocte apparemment. Au programme, deux interventions, une sur la nécessité de retisser l’urbanisme pour renforcer la vie en communauté et les liens entre les gens, et l’autre sur la préparation aux cyclones, courants dans le coin. Si le premier est suivi avec attention (et il fourmille en effet d’études sur l’importance si on veut réduire l’utilisation de la voiture de maintenir une gamme de commerces de première nécessité dans un rayon accessible à pied, et d’idées originales comme ses mobilisations citoyennes pour occuper sa place de parking et en faire le temps d’une journée : un jardin d’hiver, un salon, un bar, une piscine…), le second ne suscite pas autant d’enthousiasme. Et pourtant j’ai l’impression que la plupart des spectateurs ne sont pas forcément au point sur le sujet. Alors que la soirée glisse vers un apéritif dinatoire avec les produits apportés par chacun et la diffusion d’un petit film, la fatigue nous fait finalement retourner chacun chez soi, avec rendez-vous demain après-midi, pour monter à Kuranda d’où nous partirons jeudi matin pour faire le tour des fermes.

Le mercredi matin je commence avec David les plantations de graines, mais j’attends avec impatience l’après-midi. On monte dans un premier temps sur Kuranda même pour aider à déménager un frigo que le réseau vient d’acheter pour la boutique, et on se retrouve finalement à attendre Sjoerd, un des deux piliers de RFN, au Kuranda Original Market, en compagnie de Robert, Mauricien qui parle français, anglais et créole, Ricardo, un de ses wwoofers italien, Frêne, français arrivé en Australie il y a 15 ans et à Kuranda il y a deux mois, dormant actuellement dans l’échoppe de RFN sur le marché, sculpteur sur bois, et un homme aux cheveux blancs, la soixantaine, qui ne m’est pas vraiment présenté. Ça fait beaucoup de bras et bien trop de cerveaux pour la manipulation d’un frigo, mais finalement, après déplaçage de machines à laver) celui-ci est placé et ficelé sur une remorque, et nous suivons le chargement jusqu’à chez Sjoerd.

Initialement, c’est à Sjoerd que j’avais envoyé ma requête de wwoofing, mais lui et sa compagne Melissa ne prennent pas de wwoofers actuellement. Dommage d’un côté, car la maison est magnifique. C’est un octogone de bois sur deux étages, entièrement ouvert au 1er en mezzanine et avec très peu de cloisons au rez-de-chaussée et une rosace de marbre enchassée au centre de la structure. Mais il n’y a dans les faits pas grand-chose à faire dans l’immédiat, car le jardin est tout sauf commencé et, s’il est dans leurs projets de bâtir dans la grande prairie en contrebas un grand nombre de maisonnettes, tipis et autres structures en bois, pour l’instant c’est de l’herbe vierge qui s’y étend. Alors qu’Allister et Sjoerd règlent des détails liés au réseau et à la gestion des produits, l’homme aux cheveux blanc, Augustino, me harponne, et nous commençons à discuter. Enfin, il parle, et j’écoute, pour la plus grande part de notre conversation. Mais le fond n’est pas inintéressant. Au-delà de nos histoires personnelles et de ce qui nous a amené ici en Australie on aborde évidemment, comme au cours de presque toutes mes conversations ici, l’eau, la nourriture, le développement durable.

Et puis à un moment j’ai l’impression de perdre complètement le contrôle de la conversation (si je l’ai jamais eu), ou les pédales car nous dévions brusquement sur la mémoire de l’eau, les aliments qui peuvent nous soigner et qu’on reconnait à leur ressemblance avec certaines parties de notre corps (des exemples ? mais volontiers. Le raisin serait bon pour le sang, oui. Parce qu’il est rouge ? Je ne sais pas. La tomate soigne le cœur, car comme lui elle a des chambres. La fraise aussi est bonne pour le cœur, bien qu’elle n’en ait pas, elle, de chambres. La mangue est bonne pour le foie, etc.) et aussi que certaines personnes sont tellement avancées qu’elles n’ont pas besoin de manger mais simplement de porter ces aliment sur elles, car c’est la vibration, l’énergie de la plante qui les soigne… Pinacle de notre échange, j’apprends que c’est la pollution qui nous tue, que certaines études ont montré qu’on pouvait maintenir des cellules éternellement en vie en milieu de culture (oui enfin c’est des cellules hein, pas un organisme entier…), que selon ce même type d’étude nous devrions pouvoir vivre au moins 150 ans en bonne santé et que certains grands maitres ont même vécu des centaines, voire des milliers d’années. Bien bien biiieeennnn.

C’est fou comme cet homme qui me semblait parfaitement rationnel il y a 10 minutes est en train d’heurter mon esprit scientifique qui, bien que croyant à l’importance d’une nourriture saine, a du mal à avaler toutes ces couleuvres. C’est-à-dire que… les télomères des chromosomes qui les empêchent de se diviser plus d’un certain nombre de fois… et puis ça voudrait dire qu’à une époque moins polluée tout le monde vivait éternellement ? On m’aurait menti sur la durée de vie au moyen-âge ? Je sens bien que je suis une affreuse sceptique mais je ne peux m’empêcher de me braquer, tout en affichant un sourire poli. La fatigue aidant, j’en prends prétexte pour me retirer sous l’escalier où je dors cette nuit, non sans apprendre de la bouche d’Augustino parlant à Allister, que nous avons eu une conversation passionnante et que je suis quelqu’un d’exceptionnel.
Ah.

vendredi 19 octobre 2012

Première expérience de wwoofing local

C'est incroyable comme les choses sont allées vite.
Une requête de couchsurfing lancée de Singapour le 5, mes premières demandes de woofing le 8, et dès le 9, une touche. C'est la requête de Couchsurfing qui a mordu la première, mais j'apprend vite fait que David, l'hôte en question, accepte aussi des wwoofers. Est-ce vraiment dans le cadre du réseau ou par opportunisme, je ne sais pas vraiment, mais vu à quel point tout se fait à la cool, je ne me pose pas trop de questions.

Au ton assez évasif de ses premiers messages, il a manifestement été échaudé par des expériences précédentes, des étrangers ne comprenant pas qu'ici c'est les tropiques, qu'il faut faire attention à plein de choses, d'autres choses que chez nous, que le mode de vie est différent. Soit, on se rencontre, et direct ça lui semble pouvoir coller. Moi je ne vois que la maison typique (en bois, sur pilotis), le jardin complètement incroyable où tout est en évolution permanente et tout est à faire, et l'opportunité de quitter le backpacker pour un endroit hospitalier où je pourrais attendre sans payer que se concrétisent mes demandes de wwoofing. Alors deal, dès le mercredi je débarque chez lui.

Rien que la maison en elle-même, c'est déjà tout un poème : une grande construction en bois, sur pilotis, organisée autour d'une double pièce : sa chambre et son bureau. Tout autour, une sorte de large couloir où s'échelonnent la cuisine, le salon, une sorte de grand fourre-tout, la chambre dans laquelle je dors comme une princesse dans mon lit à baldaquin (une moustiquaire en fait, mais c'est moins classe), une porte, les toilettes et la salle de bain.





La lune est comme moi! Elle a la tête en bas!






Et le jardin... le jardin est en constante évolution, depuis une semaine que je suis là, il n'a pas ressemblé deux jours à la même chose. Des palettes y apparaissent, qui se transforment bientôt en station de travail pour faire des plants de légumes, en supports pour murs végétaux, en bacs à fines herbes. 
Le mec est dingue, d'une dinguerie qui parfois combine au génie. Et qui parfois fait presque flipper. Des fresques apparaissent sur les murs des toilettes et la porte de son bureau, des messages sibyllins, mystérieux, en forme de règles de vie et de boîte à outils de la maison, mais sans être aussi clairs que ça. C'est un sacré red neck, ancien hippie, tatoué, ancien de la vie en communauté, bossant 6 mois par an dans le bâtiment, le reste dans son jardin expérimental, parlant tout seul en bricolant, monologuant 45 minutes quand tu lui poses une question avant de te donner la réponse que tu attendais, le tout avec un accent qui me laisse complètement interdite et incapable de comprendre la plupart du temps.




Une de nos réalisations, sur les fils,
 viendront grimper des fruits de la passion
et en attendant tomates et pastèques s'y attachent

Des palettes, des cintres et pouf, un soutien pour aider les tomates à grimper



Trois palettes, des planches pour former des bacs,
et voilà un ensemble de fines herbes bien présentées


La table à plant et les pots dans lesquels on a planté tout un tas de futurs supers légumes


 Et avec ça papa hyper aimant d'une gamine de 6 ans fluette et futée, hôte super attentionné toujours prêt à se plier en 4, à apporter un thé, à proposer des activités, à donner des informations sur tout et n'importe quoi. Mais bosser avec lui tient de la profession de foi. Comprendre ce qu'il a en tête, le réaliser sans qu'il ait besoin de repasser derrière, prendre des initiatives en se disant "ça va jamais passer", attendre 1/2h une réponse à une question du type "je plante quoi dans ces pots là?"... Heureusement, on bosse peu. De 2 à 4 heures par jour, au maximum. Ensuite, et comme l'été vient (mouahahhah), on file se baigner dans les rivières, en forêt. Il connait des spots incroyables, perdus, sublimes, et se fait un devoir de m'y emmener.



Jo, une hollandaise venue passer 3j chez David avec son copain Will, français

David et sa fille Grace, et les gamines des voisins






David et sa copine Fanny

L'Autralie, enfin

A l'aéroport deSingapour, je scotche 10 minutes sur des lampadaires qui ont du être installés pour apaiser les passagers.
Des centaines de lumières en forme de goutte, chacune accrochée à un fil individuel, bougent verticalement, les unes par rapport aux autres selon une séquence contrôlée par ordinateur et qui produit des schémas verticaux, horizontaux, des vagues, des formes... C'est incroyablement prenant et apaisant, et des dizaines de voyageurs, comme moi, restent là à regarder passivement, un sourire crétin sur les lèvres.
Une fois en salle d'attente, je retrouve un couple de jeunes français que j'avais croisé dans l'avion pour Singapour, et pour qui les mésaventures ont continué car leur avion d'hier a été annulé. On discute, de nos projets, de ce qu'on va faire une fois sur place. Eux s'arrêtent à Darwin, moi j'enchaîne sur Cairns. On est placés côte à côte dans l'avion, où on essaye péniblement de dormir. Et comme on est en retard (merci Jetstar), je suis appelée à l'arrivée pour courir vers ma prochaine porte d'embarquement. Un sourire et un signe de la main, et je disparaît. Je ne connais pas leurs noms. C'est drôle comme les choses changent en voyage. En France, je demande toujours d'abord le nom des gens que je rencontre. Ici, on demande d'abord d'où vient l'autre, on papote, et parfois, mais pas toujours, on échange nos prénoms.

Idem à l'arrivée. J'ai réservé une guesthouse qui me permet d'être transportée facilement et à moindre coût de l'aéroport au centre ville, et j'y discute avec un couple franco-allemand, à qui je dis au revoir de la même façon. Je descend donc au Cairns City Backpacker. Sans le savoir, j'ai choisi l'auberge la moins chère de la ville, pour ce qui est des dortoirs de 4 non mixtes. Ici pas de numéros, les chambres sont appelées par des noms d'animaux, qui sont dessinés sur les portes. Je suis donc dans la 2 kangourous. Et c'est un bordel indescriptible. J'ai du mal à croire que seulement deux filles (parce qu'il n'y a que deux lits occupés) ont pu mettre autant d'affaires partout! Sauf qu'il n'y a pas de placards, juste une pauvre étagère par personne, et ça explique grandement.
Mes colocataires sont donc Eva et Zena, deux allemandes de 21 et 19 ans respectivement, et qui sont en Australie depuis assez longtemps pour que j'ai l'impression que ce sont elles qui m’apprennent la vie.



Ces trois premiers jours sont assez semblables. Petites missions (trouver un adaptateur fiche européenne vers prise australienne, s'acheter une carte sim locale, faire des petites courses), balades dans la ville, qui est plutôt de la taille d'un village pour ce qui est du centre, arrêts au lagon, la piscine gratuite qui est l'endroit où viennent se baigner les touristes, car les plages ne sont pas directement accessibles...

Et puis, une fois lancées mes premières requêtes de couchsurfing et de wwoofing, attendre que ça morde, avec l'impression d'être en recherche d'emploi, et la sensation que je ne peux pas faire grand chose de plus que ce que je fais là : attendre.

Alors profiter du hamac, des discussions avec les autres voyageurs, des repas gratuits au Woolshed, un "party bar" du centre, qui propose des soirées à thèmes avec alcool coulant à flot et petits cadeaux. Offerts pas la guesthouse, les repas consistent principalement des spaghettis avec différentes sauces, mais on peut facilement commander un truc plus appétissant en ajoutant quelques dollars, un bon coup vu que les restaurants ici sont atrocement chers, de l'ordre de 25 dollars le plat...
C'est au Woolshed que je rencontre Mark et James, respectivement Neo-Zelandais et Australien, avec qui je passe ma première soirée sur Cairns. Dure réalité des accents que je comprend à peine et qui me poussent à sourire bêtement en acquiesçant jusqu'à ce que l'un des deux me fasse :"hmmm, tu as rien compris?" "Heu oui, voilà, désolée...".

dimanche 14 octobre 2012

1 jour et demi à Singapour

Au final, je n'aurais donc qu'un peu moins de deux jours à Singapour, mais je crois que ça suffisait. Non pas que la ville ne soit pas intéressante et étonnante, mais finalement, durant cette journée et demi, j'ai vu presque tout ce que je voulais voir. Difficile d'expliquer, alors il va y avoir beaucoup de photos. Par contre la lumière était blanche, donc bien pourrie. Car on se le dise, à Singapour, il fait gris. Gris blanc en fait. Et il pleut, tous les jours dans l'après-midi. Une pluie chaude qui ne fait pas baisser la température étouffante.
La ville est extrêmement métissée. Ça commence dès le métro : des asiatiques, des indonésiens, des indiens, quelques blancs, manifestement des expats qui sont là pour le boulot. On retrouve ce métissage dans les lieux de culte, qui représentent toutes les religions.
Singapour est immense, extrêmement étendue. On a l'impression d'être en banlieue à certains endroits, mais non, on est toujours dans la ville même. Certains quartiers sont bordés de petites maisons aux façades victoriennes et Art Déco. D'autres alignent leurs buildings étincelants, qui ont des formes qui défient la gravité. Beaucoup de shopping centers, beaucoup de magasins de nourriture, beaucoup de parcs aussi. J'ai eu l'impression de passer la majeure partie de ces deux jours dans des Malls et/ou à manger. Toutes ces cuisines différentes, partout! D'ailleurs le soir je m'aventure dans le quartier chinois, dans un restau où il n'y a que des locaux, pour commander une sorte de pudding au poisson : une soupe de riz très épaisse, qui cale complètement, pour moins de 3 euros.
Jardins publics, universités, les quais, les temples, la marina, j'arpente et je marche encore dans la ville, durant ces deux jours, avant de m'échouer dans un starbucks pour rédiger un bout du blog.
Enjoy les photos.
Ma première vision de Singapour, une mosquée bleue

L'entrée d'Ali Nest


Entrée d'un temple boudhiste

Little India







Un des immenses parcs publics



sur les quais de la rivière singapour, des restaurants, des bars, des salles de spectacles

Et même un pub irlandais






Le quartier chinois à la tombée de la nuit






C'est là où est vénérée une des dents de Boudha


Oui, c'est un ananas géant lumineux. Pourquoi? Pourquoi pas!

Un des foods markets les plus connus


Balade sur la marina, et vue sur l'incroyable musée des sciences


Une petite pensée émue pour cet objet de désir qu'est le Burger King pour les pauvres français frustrés

Du pain! Du vrai pain... Owiiii


Ce n'est pas Disneyland, mais c'est tout comme : Sentosa Island, une sorte de parc d'attraction géant installé sur une île.

Où on accède par téléphérique, ou par un petit train automatique

Et juste à côté du port de plaisance, le vrai port, de commerce, une ville à part entière, avec ses grues immenses.



Sur le toit du shopping center d'Harbour front, il y a une terrasse avec des espaces verts, et des restaurants

Le jardin d'orchidé du parc botanique, une merveille




L'immense jardin chinois, tout prêt pour la fête des lampions, sauf que la fête n'a lieu que de nuit, et que c'est horriblement triste, une fête foraine abandonnée.

Le lièvre et la tortue, grandeur plus que nature.