Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

lundi 5 novembre 2012

Une journée à Kuranda

Jeudi, j’avais droit si je voulais à une journée off, pour une semaine travaillée. Nadine pouvait me déposer à Kuranda, en allant travailler, et m’y récupérer en sortant du boulot. J’ai évidemment accepté, curieuse de visiter cette ville que je n’avais fait ici que traverser et qui semblait absolument charmante, bien qu’un peu artificielle. Un rapide détour sur internet pour voir ce que raconte l’office du tourisme et me voilà parée : plan d’excursion pédestre, plan de la ville, idée un peu plus précise de ce qu’il y a à y voir, à y faire…

Partir avec Nadine signifie se faire déposer devant la poste de Kuranda à 7h du matin, alors que des personnes âgées bénévoles plient les journaux locaux fraichement arrivés. Après avoir copieusement téléphoné à Célia et aux parents, c’est donc par une ballade dans les environs que j’ai commencé, en attendant que les magasins ouvrent. Rien de plus simple, un circuit fléché m’emmène, à travers la forêt pluviale, pour une marche d’un peu plus d’1h. 




Des Bushturkeys, dinde de brousse,
dont la queue en gouvernail leur donne un savoureux petit air ridicule.
 Si je ne fais pas la fière au début, seule au milieu d’une jungle que je ne connais pas et où peuvent vivre un certain nombre de sales bêtes, je me rends vite compte que marcher le nez en l’air est relativement safe vu que je ne vois pas une bête au sol. Je peux donc arrêter de stopper dès que je lève les yeux de mes chaussures. Le chemin mène jusqu’à la rivière qui court en contrebas de la ville (un village plus exactement), puis passe au-dessus de la voie ferrée où il offre une vue imprenable sur la petite gare. Pimpante et décorée de plantes en pot, elle me fait penser à une gare de décor de cinéma, version film pour enfants. 


Non ce ne sont pas des noix de coco funambules,
 mais bien les oeufs du skyrail qui passe juste au dessus.








Je vous ai pas dit, je m'a trouvé un papeau!
Et par un hasard coïncidant il ressemble fort à la casquette de marin de mon papi,
que j'ai souvent portée en France.



Une petite grimpette par des rues moins touristiques et retour à la case départ vers 9h30, soit pile le bon moment pour commencer à me balader dans l’un des trois marchés de Kuranda. Il s’agit en fait principalement de stands d’artisanat local, pas toujours de très bon goût d’ailleurs (une pompe à savon faite à partir de couilles de kangourou ? Des chaufferettes à tétons en fourrure de kangourou ? ou encore un ensemble soutien-gorge-slip en fourrure ? cf photo) organisés autour de quelques points forts, comme le sanctuaire des papillons, le parc des oiseaux et celui des koalas. 
L’entrée de chacune de ses attractions n’est pas donnée mais je ne résiste pas à l’envie d’aller jeter un œil, au moins aux oiseaux et aux papillons, car pour ce qui est des koalas… J’adorerais bien sûr, mais la perspective qu’on me mettre un pauvre koala non consentant dans les bras pour le simple fait de prendre une photo, surtaxée en plus, ne m’enchante pas. J’attendrais d’en voir de vrais en liberté.
















Direction donc le bird park, qui s’avère en fait n’être qu’une minuscule volière, dans laquelle s’ébattent une petite quarantaine de spécimens. Parmi ceux-ci, des perroquets et des perruches, des aigrettes tropicales, un ibis, différentes sortes de colombes, un pauvre pigeon européen qui semble tout terne, des canards mandarins, un petit échassier fauve bien pressé, et une sorte de tourterelle qui aborde sur le poitrail une tâche rouge sang qui me fait un moment craindre pour sa santé. Près de moi, deux potes se marrent car l’épaule de l’un deux a été élue comme perchoir par une petite perruche têtue, qui revient s’y poser dès que son porteur essaye de la déposer ailleurs. Je l’aperçois même un moment se frotter contre sa joue, câline. Trop miggnnnoooonnn ^^












J’y découvre aussi le Cassowary, un oiseau géant et agressif, pouvant mesurer jusqu’à 2m, avec la peau du coup bleu roi et fripée, et une sorte de casque gris sur la tête. On dirait un croisement entre un dinosaure et une autruche. Apparemment près de 25 à 50 % des arbres de la forêt pluviale ne pourraient pas survivre sans lui, car leurs graines doivent passer par son système digestif avant de pouvoir germer. Donc, malgré son agressivité, l'oiseau est très protégé. Si vous en croisez un en forêt, deux solutions, dont une n'a jamais été vraiment approuvée : reculer lentement en maintenant son sac à dos entre soit et l'oiseau, ou tacher de paraître plus grand et plus effrayant que lui en levant les bras au dessus de la tête. On peut peut-être combiner les deux remarque, reculer avec les mains en l'air.

Pour économiser des sous, j’ai pris un billet combiné bird park/butterfly sanctuary, et même si je suis déçue par la taille de la volière comparée au prix que j’ai payé, autant aller voir les papillons maintenant. Là encore il ne s’agit que d’une simple serre, et le prix me semble encore une fois exorbitant. J’y reste cependant une bonne demi-heure, à essayer de prendre en photo un type de papillon vert absolument superbe mais qui ne se pose jamais, à les regarder se tourner autour, se nourrir de nectar…










Kuranda possède aussi un certain nombre de cafés et de restaurants, dont une crêperie qui fait de véritables galettes de sarrasin, mais garnies de produits australiens, voir locaux, dont certains sont même bios. Impossible de résister, même si le prix est pourtant dissuasif. Décidément, à vivre sans dépenser d’argent, on oublie que la vie est chère ici en Australie. Mais bon, c’est ma journée touriste, alors allons-y, claquons des sous ! Le résultat ne me déçoit pas : jeunes pousses d’épinard, fromage de chèvre crémeux, miel, petites tomates cerises, c’est goûtu, c’est léger et c’est végé.

Ensuite encore une bonne balade dans les petits magasins très néo-baba cool, des envies d’acheter des fringues, tout en sachant très bien que mon sac est plein, un œil qui traîne sur une autre spécialité locale : les opales. Le nom me faisait rêver, mais en réalité la plupart de ces pierres laiteuses parsemées de paillettes colorées font toc, et les quelques qui soient un peu jolies sont horriblement chères. J’ai l’œil en mode scanner, à la recherche d’un petit cadeau à envoyer à ma mère pour son anniversaire, mais rien ne m’attire. Pas une babiole, pas un foulard ou un bijou fantaisie qui soit un peu joli, et les bonbons rigolos supporteront mal le transport. Qui de plus coûte un bras ! J'abandonne donc et vais attendre Nadine devant la poste, éludant pour la seconde fois de la journée les avances d'un gros motard barbu et jovial qui me propose d'aller faire un tour sur sa harley ou au moins de boire un des délicieux cafés de sa boutique, car la région est productrice.





Tout ce qu'il vous faut pour résister à un cyclone.
Vendu dans le supermarché du coin.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire