Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

lundi 3 décembre 2012

Enregistrer son Van, c'est toute une aventure

A peine le contrôle technique en poche, nous filons vers le bureau d'enregistrement du queensland. Marie et Sylvain sont là encore d'une grande aide, restant avec moi et m'expliquant comment remplir les formulaires. Premier passage au comptoir, les documents sont prêts, tout est en ordre. Tout? Non, mon justificatif de domicile, une lettre de Jez sur papier libre, n'est pas suffisant. Il me faut le témoignage de quelqu'un ayant un permis de conduire, or Jez ne peut pas conduire. "Désolée, mais vous êtes coincée" m'annonce calmement la fonctionnaire.

Ok, plan B. Filer à Rusty's market pour demander à Allister s'il veut bien témoigner en ma faveur. Le petit hic? Jez et lui se sont engueulés méchamment hier soir, ou plutôt Jez l'a traité de tous les noms et menacé devant ses amis quand ils sont revenus à 8 ont commencé à se pourchasser partout au deuxième étage et à jouer de la guitare à 3h du matin... Jez a fini par les mettre dehors et même si je ne suis pas directement impliquée là dedans, j'espère qu'Allister n'est pas trop de mauvaise humeur. Arrêt au marché donc, on discute, on débriefe le drama d'hier soir et il signe bien volontiers le témoignage qui me permettra d'avoir la fameuse vignette sans laquelle je ne peux pas rouler. On se rend compte que l'adresse sur sa licence de conducteur n'est pas la même que celle de son domicile actuel, mais bon, c'est aussi le cas de ma carte d'identité et de mon permis et ça n'a jamais posé problème. Je file et le laisse à son ré-empaquetage en prévision du massage qu'il doit recevoir dans une petite dizaine de minutes.

Ahah. Retour au département des transports, re petit ticket numéroté, re-attente, nouvelle fonctionnaire. Très bien la feuille de témoignage est remplie et signée. Oh mais par contre il y a un problème, ce n'est pas la même adresse. Heu, ben non, il vient de déménager et... Ah oui mademoiselle mais là ça ne peut pas marcher, il faut qu'il change son adresse. Mais il peut nous appeler pour ça, si vous avez son numéro ça peut se faire très vite. Heu.. ben non, il vient aussi d'en changer..? Je me sens très misérable et piteuse sur le coup. Il faut donc retourner à Rusty's market, alors que je pense qu'Allister est déjà aux mains de la masseuse. Mais avant, détour par le parking de l'esplanade, où Sylvain et Marie sont censés récupérer leurs affaires, laissées dans le van de potes qui doivent partir d'ici ce soir. Sur le parking, les copains ne sont pas là, un coup de fil miraculeux car Sylvain est à bout de batterie et on les localise dans un des backpackers de la ville, en train de surfer sur internet. Conduire jusque là, prendre les clés, revenir sur le parking, prendre les affaires, retourner rendre les clés... Ça me laisse largement le temps de me rendre compte que le numéro d'Allister est noté sur la feuille de témoignage (ce qu'aurait pu me dire la fonctionnaire...), de l'appeler et de lui demander de passer le coup de fil pour changer son adresse.

Re-retour au département des transports, Sylvain démonte ses plaques pour la troisième fois de la journée et je retourne faire la queue. Ticket, numéro, attente, mon tour. Par chance, je tombe sur la même employée et tout avance plus rapidement. En 5 minutes j'ai payé, j'ai mes plaques en main et on les pose sur le van. "Voilà mademoiselle c'est bon vous pouvez y aller vous recevrez votre vignette sous 5 à 7 jours à votre adresse de résidence". Et merde. Je n'avais pas prévu ça, je pensais être libre de partir dès demain... Bien sur Jez pourrait me l'envoyer mais il est si facile à vexer que partir me fait prendre le risque de ne jamais recevoir cette vignette... Bon, on pensera à ça plus tard. Dans l'immédiat, on retourne à Machans Beach pour faire ensemble le virement de mon compte vers le compte de Sylvain et payer enfin le van, qu'il soit à moi. A MOI!

Oui, mais ce n'est pas si simple là encore. Normalement la procédure est toute con : je me connecte en ligne sur ma banque, rentre le rib ou l'iban du compte vers lequel je veux faire un transfert et reçoit un texto de validation qu'il me suffit d'entrer pour confirmer le virement. Un texto? Ah oui, un texto, sur mon ancien numéro français, sur une ligne qui n'existe plus donc... Grumph. Heureusement, maintenant qu'on a dématérialisé le compte en ligne, j'ai un numéro de téléphone qui me permet d'appeler 24h/24. Oui, mais l'agence en ligne ne peut se charger ni de modifier le numéro de téléphone, ni de prendre l'ordre de virement. Il faut que j'envoie un fax à l'agence physique. Un fax. A l'agence physique. Alors d'une à quoi ça sert de dématérialiser si à chaque fois qu'il y a besoin d'une vraie interaction on repasse par l'agence physique? Et de deux, un fax? Non mais sérieusement??? Mais ils vivent à quelle époque pour ne pas accepter les pdfs envoyés par mail? Rien à faire, un mail n'a pas de valeur juridique. On se retrouve donc à bidouiller un ordre de virement sur word, à y ajouter ma signature scannée sur un autre document, à enregistrer ça en format pdf et à l'envoyer à la mère de Sylvain qui a un fax et, miracle, sait s'en servir...

Au final, Sylvain et Marie dormiront ce soir encore dans le van, pour la dernière nuit, et je vais harceler ma banque ces prochains jours pour être sure que le virement passera bien avant leur départ d'australie, mercredi qui vient.

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