Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

dimanche 30 septembre 2012

Passage a vide.. de wifi

Salut a tous, je suis sur Gili, a me reposer apres un trekk au mont reijani de lombok et trouver le net ici est un peu complique, mais tout va tres bien, je vous raconterais bientot.

lundi 24 septembre 2012

Mardi, une séance de yoga en pays chaud

Ce matin, j'ai décidé d'aller prendre un cours de Bikram yoga à Seminyak, la banlieue bobo de Kuta. J'ai trouvé un flyer dans l'aéroport qui donne une réduction pour un cours de ce yoga postural assez particulier, qui se pratique dans une pièce chauffée à 34°C. Vu qu'il fait déjà 30 et que je suis de toute façon en permanence en sueur, je ne vois pas bien ce qui pourrait être pire. Naïve que je suis. D'abord, j'ai hyper mal dormi, dans ma guesthouse bruyante et où je me suis fait dévorer par les moustiques, faute de moustiquaire et de pouvoir me badigeonner de citronnelle toutes les demi-heures. Ensuite, je n'ai bêtement pas pris de petit dèj' consistant, car levée tard j'ai préféré ne pas être en pleine digestion en arrivant au cours. Soit. Ahah.
A l'arrivée devant la salle de yoga (en taxi, toujours, décidément, quelle routarde je fais...) je découvre que c'est bien dommage, mais le mardi, le cours de Bikram à lieu à 8h et 16h, à 10h, c'est powerflow. Bon, va pour le powerflow alors. Je ne suis pas complètement débutante en Yoga, alors ça devrait aller. Ahah. Bis. Le powerflow donc c'est effectivement principalement des postures de yoga, certes, mais aussi des pompes, le tout enchaîné sur le rythme qu'on réserve au cours de gym. Comme le cours de Bikram était juste avant, et que les participants ont bien bossé, la salle doit encore bien être à 32 quand nous rentrons, et ça ne tarde pas à monter.  Une bonne partie d'entre vous doit savoir que je transpire au moindre effort et qu'en danse je deviens très rapidement écarlate et en sueur. Oui mais jamais comme ça. Ja-mais. J'ai l'impression permanente de sortir d'une douche brûlante, je dégouline littéralement sur ma serviette éponge, mon tapis de yoga, le sol, et je ne parle pas de l'état d'humidification de mes fringues. Plusieurs fois, à bout de souffle et de force, je me vois forcée de me replier dans la position de l'enfant pour reprendre ma respiration, boire de l'eau et attendre que les nausées et les vertiges ne passent. Powerflow hein? Powerful, sans aucune doute.

Lundi, oui, mais de la semaine dernière

Ce matin, à 9h00, Opa et moi nous devons rencontrer Dion, qui pourra peut-être être mon guide. Dion est un garçon de plage et prof de surf, comme Opa, et c'est également son frère. Mais pas par le sang. Simplement, dans leur ethnie, et bien que l'un soit de Java et l'autre de Sumatra, lorsque quelqu'un porte le même nom de famille que toi, tu dois le considérer et le traiter comme ton frère. C'est deux là viennent seulement de se rencontrer et pourtant Opa lui voue déjà une confiance absolue. Ce qui ne nous empêche pas d'être en retard au rendez-vous pour cause de petit dej'. Ça tombe bien, car Dion aussi. Au final, il ne pourra pas se rendre disponible aujourd'hui, car la mère d'un de leurs amis est morte, et comme c'est le membre le plus respecté de leur communauté chez les garçons de plage, c'est lui qui gère la collecte d'argent pour soutenir leur pote.
A Opa qui me regarde d'un air désolé, je dis "This is Bal"i, avec un petit sourire. Je crois que je commence à saisir le truc. Mais n'en pouvant plus de Kuta, j'arrive à convaincre Opa, dont l'envie de travailler n'est pas démentielle, de m'accompagner à Tanah Lot, un des temples majeurs du Sud de l'île. Et nous voilà partis en taxi, puis bémo (un minibus collectif défoncé) en direction du temple dit. Entre les deux bémos, on mange un bol de soupe de nouille aux boulettes de viande préparé dans une chariote à roulette, et je prie pour ne pas y laisser la santé de mes intestins. Un petit tour dans le marché pour tester les salaks, des fruits à l'écorce qui ressemble à une peau de serpent, et nous nous retrouvons forcés dans le bémo d'un chauffeur qui nous avait vu arriver dès le début et qui m'est complètement antipathique. A raison puisqu'à l'arrivée il nous demande plus que le tarif négocié en indonésien avec Opa, qui en perd lui même son calme.

L'arrivée sur le temple lui-même est décevante. Tanah Lot, pour ceux qui ne savent pas et auront la flemme de chercher par eux même, ça ressemble à ça (j'ai toujours pas mon appareil ce jour là). On voit difficilement comment ça pourrait être décevant. Mais à marée basse, sous un ciel gris brumeux, avec plein de touristes (dont moi, certes), et donc les échoppes à touristes qui vont avec, et une magnifique vue sur le golf que je ne sais quel responsable complètement con à laissé s'implanter sur la pointe donnant juste à côté du temple... vous avez là une bonne recette pour une déception. D'autant que le temple n'est pas visitable ce jour là, que je fais une "donation" dont le montant m'est fermement imposé pour voir le serpent sacré (une pauvre simili-couleuvre lovée dans un trou de sable, où elle essaie de dormir malgré la torche qui l'illumine et les mains qui la touchent), et puis que je me demande ce que je fous là, toujours coincée à Kuta, pourquoi je ne suis pas en France près de ceux que j'aime, à quoi rime ce voyage...

 Mais au moment où nous allons repartir un rayon de soleil vient sauver la vue, et la journée, et je repense à quelque chose que m'a dit Janniek, une de mes très chères amies hollandaises " Ce ne sera pas facile tout les jours mais surtout, chaque jour, profite à fond de quelque chose, et ta journée sera gagnée." Guérie de mon vague à l'âme je suis Opa pour rentrer à Kuta, où je déménage mes affaires de chez lui pour tacher de dormir mieux, donc dans une petite guesthouse. Le plan est de retrouver Dion le soir pour manger ensemble et qu'on puisse enfin discuter ensemble et voir si ça colle et que je l'engage comme guide, et régler les détails. Pour une fois, le plan se déroule comme prévu et le courant passe bien entre Dion et moi. Le tarif qu'il me demande étant dans la limite de ce que je pensais mettre, le deal est conclu et me voici donc avec un guide en mob', qui va me permettre de m'arracher d'ici. L'autre bonne nouvelle c'est que normalement, demain, j'aurais des nouvelles de mon appareil photo et que je saurais donc si je peux ou non bouger sur Ubud.

jeudi 20 septembre 2012

Dimanche, quatrième et dernière partie

Rentrée à Kuta dans la voiture de location de la famille de Nova, je passe rapidement prendre mes affaires et dire au revoir chez Nico, pour pouvoir déposer mes sacs chez Opa, avant de prendre un dernier verre avec lui, Nova et Alex. Pour arriver chez Opa, il faut prendre une petite rue (un "gang") qui part de Benesari, dans les Poppies, le quartier qui vit la nuit à Kuta. On s'éloigne du bruit et on arrive dans les parties habités par les locaux. Un ruelle plus étroite encore, au sol boueux, et des petits bâtiments bas de part et d'autres. Des chiens nous accueillent et aboient tout le temps qu'Opa retire la clé attachée autour de son cou et ouvre la porte de son appartement. De sa chambre en fait. Une pièce lépreuse et étouffante avec pour tout ameublement un matelas et une commode microscopique, ainsi qu'une valise dans laquelle s'entassent ses vêtements. Attenante, une salle d'eau sombre avec un wc à la turc et un robinet sous lequel une poubelle à couvercle sert de réservoir d'eau, et une casserole en plastique de louche. Le tout ne doit pas faire 9m². Voilà donc comment vivent les garçons de plage de Bali. Car c'est bien la profession d'Opa.
Nous ressortons prendre un verre, qui se transformera rapidement en deux bouteilles de vodka et un certain nombre de bouteilles de red bull. Ayant commencé au jus de pomme, je les rejoint tout de même sur le cocktail, préparé avec manifestement beaucoup de pratique par Alex, histoire de ne pas avoir l'air de refuser de "faire la fête avec eux". Tandis qu'Alex et Nova discutent en Indonésien en enchaînant les verres, je sirote le mien et discute à bâtons rompus avec Opa. Nos histoires respectives, notre éducation, nos cultures. La conversation est riche, passionnante, sans aucune zone d'ombre.
Vers 4h30, tandis qu'Alex ronfle roulé en boule dans un coin et que Nova cherche partout les clés de la voiture qu'ils ont loué, Opa me ramène à sa piaule, et retourne les aider. Dans la chaleur étouffante, avec mon matelas gonflable coincé entre le mur festonné de champignon et le matelas d'Opa, la lumière d'une ampoule basse conso dans les yeux et les aboiements et cris des coqs des voisins dans les oreilles, je dors par à coup, probablement pas plus de 2 heures.

mercredi 19 septembre 2012

Dimanche - 3ème partie

En descendant vers le temple, je continue à remonter à contre-courant la foule des fidèles. Parmi eux, un orchestre de percussions, des reliques portées en procession et des communiants larmoyants et choqués, qui ont manifestement été immergés tant leurs habits de cérémonie sont trempés.
Une fois arrivée sur le site, il est clair que les cérémonies spirituelles sont finies. Si le temple en lui même ne m'impressionne pas plus que ça, sa situation à l'extrême bord d'une falaise et le chemin qui longe la crête et permet de s'en éloigner assurent une vue absolument splendide, devant laquelle je me pose un moment. Là encore, je regrette la présence de mon appareil photo et tente de compenser avec mon téléphone, dont je ne pourrais importer les photos que dans un lointain futur.
En récupérant mon taxi, je lui précise que j'aimerais également aller à Uluwatu beach, la plage en bas de la falaise, jeter un oeil sur le spot de surf et la jolie vue qu'on a des restaus de bord de plage, mais il me répond assez sèchement qu'Uluwatu plage c'est ici. Vu nos soucis de compréhension, je n'insiste pas, consciente qu'il commence à en avoir marre de cette touriste qui le balade et le fait attendre. D'autant que le prix que nous avons négocié ne doit finalement plus du tout convenir à ce que nous avons fait. Il est 18h30, la nuit tombe, et il doit n'avoir qu'une envie : retourner chez lui.
Quant à moi je dois retrouver mon hôte couchsurfing de ce soir, Opa, à Jimbaran, pour tester un restaurant de poisson en compagnie d'une amie à lui, et de sa famille. Arrivés sur place, le taxi me dépose dans l'entrée d'un restaurant qu'il connait, pratique décidément bien répandue, et je dois faire des pieds et des mains pour faire comprendre au serveur que je suis désolée mais que j'attend des amis et que c'est eux qui vont choisir l'endroit.
En attendant qu'Opa arrive de Kuta, je me pose sur la plage, profitant enfin du ciel austral. Étrange sensation que de lever les yeux et de ne rien reconnaître. Allongée sur ma serviette de plage, recouverte par mon écharpe et mon sarong, car la journée a été si chaude que j'ai beaucoup transpiré et suit désormais glacée, j'essaie de me reposer et surtout de détendre mon épaule et mon cou, qui me font de nouveau souffrir depuis que j'ai marché pour rien jusqu'à l'hôtel Sri Ratu Villa.
Une heure passe, Opa n'est toujours pas là et je commence à être vraiment frigorifiée, quand Nova m'appelle. Nova? Apparemment c'est elle l'amie d'Opa. Malgré un signal téléphonique atroce, on arrive à se comprendre et je découvre qu'elle et sa famille sont installés sur le sable du restaurant Ganesha, soit, là où m'avait déposé le chauffeur et à 20m de là où je suis allongée depuis 1h. Ce restau doit décidément être bon.
Je me retrouve donc à m'asseoir à table avec Nova, sa petite soeur, sa mère et sa grand-mère, et un autre ami de Nova, à attendre qu'Opa arrive. J'en profite pour commander des palourdes, pour compléter les poissons qu'elle a déjà demandé. Dans ces restaurants, tous les poissons, mollusques et autres langoustes sont dans des viviers à l'entrée, et on va pointer du doigt ce qu'on veut manger, et préciser comment on veut qu'il soit cuisiné. Bouilli, grillé, au four? Avec quelle sauce?
Le résultat ne tarde pas à arriver, contrairement à Opa, qui est toujours coincé dans les embouteillages. Comme tout le monde est très poli, nous l'attendrons donc. Je manque d'ailleurs de faire un impair quand il arrive enfin, car, alors que je me prépare à commencer le plat devant moi, il annonce que nous allons dire les grâces. Au final, après une courte prière, nous nous régalons des plats qui, s'ils sont désormais tièdes, n'en sont pas moins tout à fait savoureux. Si les trois jeunes me parlent de temps en temps en anglais, la conversation se fait essentiellement entre eux, en indonésien, mais leur accueil est tellement sympathique et leurs sourires si chaleureux que je passe une excellente soirée. Au loin, comme tous les soirs en bord de mer, des feux d'artifices s'épanouissent. Plus proche de nous, un orchestre composé de cinq musiciens reprend de vieux standards de la pop internationale, mais aussi des chansons modernes et balinèses. L'interprétation des chansons est très personnelle mais les chanteurs sont bons, et c'est toujours juste, bien que parfois surprenant. Un vrai régal pour les oreilles.

mardi 18 septembre 2012

Dimanche, deuxième partie ( ça veut dire qu'il y en aura une troisième)

Pas facile de s'extraire de Jimbaran. Ceux qui, comme moi, auraient pensé que les taxis doivent y pulluler puisque la plage est bordée de restaurants fameux auprès des touristes pour leurs poissons, auraient été bien avisés de louer une voiture avec chauffeur à la journée, ça leur aurait coûté moins cher.
Après une bonne petite marche sous le cagnard dans la rue principale de la ville sans apercevoir plus de trois taxis, tous occupés, je mets enfin la main sur une voiture libre. Manque de pot, le chauffeur parle très mal anglais. Si ça ne pose pas problème pour des destinations simples, nous verrons très vite qu'en cas de mulitdestinations, ça devient vraiment l'horreur.
Je lui annonce donc là où je veux aller, Balangan, une plage de surfers parait-il très jolie. A grand renfort de gestes il me fait cependant comprendre que je ne trouverais pas de taxi pour en repartir et qu'il vaut mieux aller à Dreamland, qui en plus est plus jolie. Bon, va pour Dreamland, même si le nom fait vraiment parc d'attraction, et que, sur mon programme de la journée, Flo me l'avait plutôt mis entre parenthèses.
30 bonnes minutes plus tard, arrivés à destination, je m'aperçois que là non plus, il n'y a pas de taxis qui attendent les touristes comme moi. Mais heureusement, me dit-il, il veut bien m'attendre pour m'amener à la troisième étape de mon voyage, Uluwatu, le temple sur la falaise. Je n'ai qu'à lui payer le parking.
Un peu furieuse du traquenard, mais pouvant difficilement faire autrement, j'obtempère, mais négocie un tarif fixe pour ne pas qu'il laisse tourner son compteur pendant mon absence.
Bien m'en prend car la plage est juste magnifique, complètement paradisiaque, et, à moitié pour en profiter, à moitié pour me venger, j'y resterais 3 heures.
Le lieu n'a pas volé son nom, un sable blond, une mer turquoise avec quelques rouleaux, et à quelques centaines de mètres sur la gauche des bungalows neo-balinais fort bien intégrés dans une végétatienne luxuriante digne du paradis. C'est incroyablement beau et je reste à sourire béatement sur mon transat, jusqu'à ce que le son perçant et continu du jouet d'un gamin balinais m'en chasse pour aller me balader du côté des bungalows. Repaire de surfeurs friqués, le simili-village niché là à un charme fou et les locations ont l'air démentielles. Je privatiserais volontiers l'endroit tout entier pour une grosse fête avec mes amis les plus proches. Quand j'aurais fait plusieurs fois fortune.
Trois heures plus tard donc, je remonte les escaliers qui mènent à Dreamland, attrape la navette gratuite qui me ramène au parking, et y réveille mon chauffeur, qui, en regardant l'heure, a du se dire qu'il n'avait pas fait une si bonne affaire que ça. Ça ne l'empêche pas de se diriger vaillamment vers Uluwatu, où je crains de louper le coucher de soleil tellement il y a de circulation.
Aujourd'hui c'est jour de repos pour les Balinais, et donc, jour de cérémonie. A l'approche du temple, et quand je dis à l'approche c'est dès plusieurs kilomètres avant, nous croisons des centaines, peut-être même des milliers de balinais en costumes traditionnels. Une marée de sarongs, de chemises blanches, de gilets ajourés et de cheveux noirs. Je commence à penser que j'ai dû louper une cérémonie grandiose.

lundi 17 septembre 2012


Dimanche. - 1ère partie, dimanche fut une grosse journée.
Aujourd'hui, j'ai un soucis avec les virgules. Ahhhhh, la conversion, hantise du voyageur qui n'est pas encore habitué au nombre de zéros à rajouter ou soustraire pour avoir une idée de l'équivalence des prix...
Aujourd'hui, donc, j'ai acheté la crème solaire la plus chère de l'histoire de l'humanité (159 000 roupies) et vendu le livre le moins cher du monde (6 000 roupies). Oui, vous avez bien lu les chiffres, on divise normalement par 12250 rps pour avoir un euro, je vous laisse imaginer ou calculer. Je n'étais pas bien réveillée. En tout cas, je vais en profiter à mort de ces 100ml de crème Nivea importée. Quant au second tome de la leçon du sorcier, j’espère qu'il me pardonnera de l'avoir bradé, lui que j'ai acheté 10€ il n'y a même pas deux semaines.
Après mon échec de départ hier et avec la perspective de rester 3 jours coincée autour de Denpasar, j’ai décidé de me secouer aujourd’hui et d’aller visiter Bukit, la presqu’île du Sud. 
Je devais au départ le faire en compagnie d’Opa, un Indonésien originaire de Java qui vit actuellement à Kuta et m’hébergera ce soir, mais  Bali, décidément, s’organiser n’est pas choses faciles. Comme me l’ont déjà dit deux expats de deux nationalités différentes « In Bali, tomorrow is a mystery ! ». 
Direction donc Jimbaran, après une négociation serrée avec un chauffeur de taxi qui me dépose au niveau des restaus de bord de mer en m’indiquant qu’au bout de la rue se tient un marché au poisson local. Très très local. Tellement local qu'entre les bacs où s’agitent des poissons frais, je suis la seule occidentale, e qui pourrait être géniale si assez rapidement je ne m'étais pas sentie pas la bienvenue.
 La plage cependant est belle, avec une vague qui vient se briser violemment sur la grève, décourageant les vélléités de nage. A la pointe Nord de la plage, la piste d’atterrissage s’avance dans l’eau de façon irréelle. 
De l’autre côté de la route de bord de mer, je me retrouve littéralement au milieu d’une compétition de cerfs-volants. Dans un immense terrain vague sont disséminés des abris de bambous et de toiles sous lesquels des familles entière déjeunent, discutent et rigolent en profitant du spectacle, au son qui sature les enceintes que chacun a pris le soin d’amener. Les voiles, grandes comme deux hommes, sont entourées d’une floppée d’hommes arborant des t-shirts aux couleurs de leur équipe ou en tenue traditionnelle (sarong, chemise blanche, bandeau sur la tête) de l’enfant à l’homme mûr. Car il y a du travail : dérouler la ficelle, lancer le cerf-volant, le faire monter en évitant les autres… Chacun de ces oiseaux de toiles porte un numéro et le but semble être de le faire monter le plus haut possible au décollage. Impossible en tout cas de trouver quelqu’un capable de m’expliquer ce qui se passe précisément et, perdue au milieu de cette presse balinaise, j’ai la sensation étrange d’être transparente. Plus loin, de tous petits enfants répètent les même gestes avec des cerfs-volants miniatures en forme d’oiseau.
En repiquant vers l'intérieur de la ville à la recherche d'un endroit où manger, je me retrouve inopinément en plein dans le domaine de l'intercontinental hôtel. Résidences de luxe, construction néo-balinese, court de tennis, et moi au milieu de tout ça, habillée comme un randonneuse, qui tombe nez à nez avec... un troupeau de vache. Dans les jardins du palace. Oui oui. Des vaches tout ce qu'il y a de plus classique, entravées là pour brouter. 
Je suis au final parvenue à m'extraire de l'hôtel sans que quiconque me pose de questions, bien qu'il soit un peu marqué sur ma dégaine que je ne peux clairement pas me payer ce type de luxe et, arrivée sur Uluwatu Street, suis partie à la recherche d'un endroit où manger. Partie pour grignoter quelque chose, je tombe sur un restau qui me fait complètement de l'oeil et me convainc de réviser mon budget un peu à la hausse : le Balique. Designé par une marocaine, comme je l'apprendrais ensuite d'une française qui semble participer à la gérance du lieu, l'endroit mêle les influences européennes et indonesiennes dans un mix qui me fait penser au style british. Des lampadaires à abat-jour fleuri tombent du plafond, ainsi que des dizaines de ventilateurs et des lampes marocaines, les petits tables lazurées mâte sont garnies de set en tissu dans des couleurs douces, partout des bouquets de fleurs dans des pichets de faïence blanche... Evidemment, je n'ai pas mon appareil, mais quelques photos peuvent être trouvées sur le net, dont celle-ci, et j'ai essayé d'immortaliser le lieu avec l'appareil photo de mon téléphone. Simplement je n'ai pas de quoi lire sa minicard ^^.
Voilà donc une photo d'emprunt, tiré de http://www.frvtravel.com.


Journée noire pour l'électronique

Samedi. Réveil à 11h30, au radar, parce que de ce que j'avais compris, les potes de Nico devaient se rendre dans la presque île de Bukit aujourd'hui et j'aimerais savoir si je peux me joindre à eux. Flo, l'un des potes en question, flotte tranquillement sur la matelas pneumatique de la piscine au moment où j'émerge et nous allons prendre le petit dèj' ensemble en bord de mer. Les potes annulent finalement et je commence à regarder comment aller à Ubud pour le soir même, après tout. J'attrape mon appareil photo pour faire quelques photos de la maison qui est tout de même complètement hallucinante et vous les partager ici mais patatras. Non, il ne m'échappe pas des mains, mais l'iris reste bloquée en position semi-ouverte et le zoom refuse de sortir. On tripote, on bidouille, on check internet et il semblerait que ça puisse être lié à du sable ou de la poussière dans les mécanismes (non sans blague?) ou a une petite nappe connectique un peu fragile qui se détache souvent sur ce modèle. S'ensuit une longue course en taxi vers un premier centre informatique donc la simple vue me déprime d'amateurisme, où les gars du stand photo m'orientent vers un second centre, que mon taxi ne sait absolument pas localiser, qui est parait-il à 25minutes de trajet, et qui ferme évidemment dans 45minutes. Denpasar et ses embouteillages. Nous y arriverons finalement mais le petit monsieur dans son échoppe, avec une demi-douzaine de boîtiers désossés devant lui, ne sait pas s'il pourra réparer, et pour le savoir il doit de toute façon le garder jusqu'à mardi ou mercredi. L'autre alternative c'est d'aller à la boutique Canon de Jakarta. A Java, oui oui. Oh et faire l'échange des boîtiers devrait leur prendre 1 mois. AHAHAHHAAH. Ok, garde-le jusqu'à mercredi va, je vais bien trouver quelque chose à faire pendant ce temps là...

Kuta, party city

Résumé des épisodes précédents :
après une journée glandouille j'ai finalement retrouvé Nico, le poto de Fanette, dans l'hallucinante baraque néo-balinèse qu'il loue dans un coin un peu calme de Kuta. Avant toute chose il est bon de savoir que vouloir trouver une adresse précise ici tient de l’imbécillité. Non seulement les cartes précises n'existent pas, mais google map n'est d'aucune aide. On en est donc rendu à demander aux gens, qui ne savent pas toujours, ou à faire appel à un des huit milles conducteurs de taxi ou de scooter qui vous a proposé un transport. Petit exemple pour illustrer ça? Pour me permettre de trouver plus facilement sa baraque, nico m'avait précisé qu'elle était juste à côté de l’hôtel Sri Ratu. Impossible de trouver sur google map avec l'adresse, mais ils ont un site, et j'arrive tant bien que mal à les localiser, me griffonne un plan et, sac au dos, ne fait ni une ni deux pour marcher sur les quelques 4 blocks que ça à l'air de représenter.
Presque une heure plus tard, échevelée et trempée, après avoir commencé à sortir clairement de la ville (ce qui m'a au passage permis de voir un peu l'habitant des petites gens, j'arrive au Sri Ratu Village. Où j'apprend qu'il y a deux hôtels Sri Ratu, et que évidemment, c'est l'autre qui m'intéresse. Hilares mais prévenants, les grooms m'ont fait asseoir et proposé un verre d'eau tout en m'appelant un taxi. Donc va pour le taxi, puisque il fait déjà nuit et que c'est à de nouveau 1h de marche.
Une fois arrivée à bon port je me gave de saucisson ramené tout fraîchement de France par Nico, en compagnie d'autres potes à lui, avant de piquer une tête dans la piscine puis de bifurquer vers la bouffe balinese tout en dégustant un ricard hors de prix (plus de 30€ la bouteille, ici l'alcool est très fortement taxé). La vie semble trop dure pour les expats ici. Qui d'ailleurs n'hésitent pas à me dire qu'ils ne font "rien" de leurs journées, louant qui l'appart qui la maison qu'il possède.
Ensuite, et puisque c'est THE PLACE TO BE, on file en scooter vers La Plancha, un bar sur la plage de Kuta qui tient sa teuf mensuelle. Un festival de gros son un peu rétro sur lequel viennent se dandiner des centaines de jeunes dorés aux cheveux décolorés par le sable, le sel, ou le fait d'être Australien. Sans mentir, je suis une des rares brunes, les locales mis à part. Tout ça est bien sympa, mais encore sous le coup du décalage horaires, j'accuse le coup vers 3h du mat' et décline la proposition de continuer en boîte, me faisant donc gentiment ramener par Nico qui referme soigneusement derrière moi.
Moi aussi j'ai refermé soigneusement la chambre qu'il m'a allouée. Tellement soigneusement que j'ai du tripoter le petit loquet et qu'après une seconde tête à poil dans la piscine pour se débarrasser du sable et de la bière qu'on m'a renversée dessus, je me retrouve enfermée hors de la chambre. Très heureusement, j'ai mon énorme bouquin de voyage avec moi (il n'y survivra pas) et ce type de maison est en fait entièrement ouverte, le salon notamment, avec ses deux immenses canapés garnis de coussins sera un nid suffisant pour me permettre de commencer ma nuit. Mais les moustiques ne se priveront pas de festoyer et ma citronnelle est bien rangée dans la chambre.
Petit plus qui rend tout ça encore plus savoureux, la clé se trouvera être dans la boîte du disjoncteur, juste à côté de la porte de ma chambre :D. Je finirais par la ré-intégrer à 6h30 du mat', au retour de Nico.

vendredi 14 septembre 2012

Premières impressions

Me voilà donc à Kuta, station balnéaire hautement touristique de Bali.


Je n'avais pas vraiment envie de venir ici mais comme j'ai 21jours dans le coin et que Fanette m'a mise en contact avec un pote à elle qui vit ici... Ça m'a semblé plus malin d'aller le voir d'abord et de discuter de mes plans avec lui au lieu de commencer mon trip toute seule pour qu'il me dise ensuite "Oh mais tu as manqué ça dans ce coin, et ça, c'est vraiment un incontournable...".
Kuta. Crazy party city. Un endroit pour bronzer sur la plage, faire la teuf dans les discothèques et faire du surf. Pas vraiment ce que je suis venue chercher, mais on trouve toujours moyen de faire autre chose.

Je me suis trouvé un losmen (une guesthouse) à 85 000 rps la nuit (environ 7€ au cours actuel) avec ventilateur (nécessaire) et salle de bain privée, eau froide. Et tout ça malgré les infos de mon taxi qui me soutenait que je ne trouverait pas à moins de 100 000 et que je ferais mieux d'aller dans un hôtel qu'il connaissait, à 200 000/nuit. Mais bien sur :) Et oui, comme toujours en Asie, il y a des rabatteurs, qui gagnent des petites commissions, et comme dans beaucoup de pays vivants énormément du tourisme, les sollicitations sont constantes. Je suis d'ailleurs rapidement passée d'un regard émerveillé tout azimut à un air détaché et sur de là où je vais, ce qui diminue considérablement l'intérêt que me portent les balinais.
Située au milieu d'autres maisonnette individuelles dans un jardin balinais, ma chambre n'a rien d'extraordinaire. Un peu miteuse même, mais relativement propre, en tout cas les draps le sont et avec une jolie vue du pas de la porte. Celle que vous voyez là juste à droite.
Deux heures de sieste pas volée, vu que je n'ai pas vraiment fermé l'oeil durant les 18h de mon trajet porte à porte. Je ne suis pas épuisée pour autant, ni stressée. Je me sens bien, je ne sens rien. Ça ne vas pas durer, les premiers moments de doutes sont là, au détour d'une pensée fatiguée.

Au réveil, calculé pour aller profiter du bien connu magnifique couché de soleil sur la plage de kuta, ballade dans les rues de la ville. Il y a des touristes en maillots de bain et des magasins partout. De la petite échoppe de contrefaçon à l'immense Mall à l'américaine, cette ville n'a rien de la magie que j'attendais de Bali. Rien? Pas si sur. Partout au croisement des rues, aux encadrements des portes, de petits autels, des offrandes, et là haut dans le ciel qui s'obscurcit de nuages lourds, un cerf-volant.
La plage aussi est belle, et les pieds dans le sable, devant le ciel qui s'enflamme et s'assombrit, j'observe une autre jeune femme, seule elle aussi. Pour l'instant, bien que je me sente un peu perdue à voyager seule, à décider seule de ce que je veux faire et quand, je n'éprouve pas encore tout à fait le besoin d'aller chercher de la compagnie. Peut-être aussi parce que je ne suis pas douée pour ça, mais c'est un peu un des objectifs de ce voyage.
Au final, je n'aurais pas eu à le faire, car Anthony vient s'installer à côté de moi. Anthony, un Australien d'une quarantaine d'années, qui voyage seul également, qui me demande en anglais si je parle français, et continue en anglais quand je lui dis oui ^^ On se met à papoter de tout et de rien, des heures durant, à refaire le monde autour de brochettes à la sauce cacahuète et on se donne rendez-vous, des heures après, à Perth, lorsque je passerais près de chez lui. Première rencontre de voyage et premier contact qui semble durable.
Et aujourd'hui, après une nuit de presque 11h qui m'a remis la tête dans le bon sens (en bas, donc) je me suis escrimée à faire entrer dans mon sac mes affaires qui, même si elles ne sont pas si nombreuses le sont tout de même trop (quelque chose me dit que je vais en abandonner sur la route...) et ai déposé mon sac-maison à l'accueil du losmen avec un rien d'appréhension. Il va bien falloir que je m'y fasse et que je réfléchisse à des solutions pour des choses toutes bêtes comme aller me baigner, c'est aussi ça voyager sac au dos. La fin de journée me dira si j'ai eu raison, lorsque je viendrais chercher mon sac avant de, comme prévu, rejoindre Nico ce soir, mais là, je crois qu'il est temps d'aller goûter l'eau.