Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

samedi 30 mars 2013

Retourner se poser en territoire connu


Revoir les membres de Bellbunya m’a donné envie d’y retourner, et comme mes requêtes de wwoofing n’ont pas trouvé réponse, et que je cherche à rester dans les parages un peu plus longtemps, je me décide à y repointer mon nez de façon impromptue. L’accueil qu’on m’y fait est des plus chaleureux et en quelques minutes nous tombons d’accord avec Joan sur le fait que je peux rester à conditions que je dorme dans mon campervan mais avec accès à tout, en échange de 3h de travail par jour. J’ai tout sauf envie de retourner au jardin avec Karl, ce qui tombe plutôt bien puisque Jessica est arrivée entre temps en tant que volontaire temps plein et qu’il y a une place libre dans l’équipe qui rénove la maison commune. Oui, mais pas une place de construction, il s’agit de nourrir les travailleurs. Si je suis déçue de ne pas avoir l’occasion de jouer de la perceuse, du rabot et du pinceau, et d’en apprendre un peu plus par là même, la totale liberté qui m’est allouée en cuisine me rend rapidement parfaitement heureuse. 

Tirant partie de la grande variété d’ingrédients à ma disposition (le bonheur des communautés regroupant des membres de différentes cultures et de nombreux végétariens), je vais pendant 10j, expérimenter, tester, modifier et mettre en pratique mes recettes favorites et toutes celles qui me trottaient dans la tête et que je n’avais pas eu l’occasion de réaliser ces dernières années, faute de temps, d’ingrédients, ou de cuisine, depuis mon départ. Chaque jour, trois heures durant, et souvent plus, je m’active en cuisine et écume le net à la recherche de recettes, mettant un point d’honneur à ne pas succomber à la facilité, ce qui me vaudra aussi de sacré angoisses, car cuisiner avec une heure limite n’est pas dans mes habitudes. Au final, j’aurais eu l’occasion de tester la pâte d’azuki et les doroyakis (petits sandwichs japonais fait de pancakes fourrés avec cette pâte), les perles de coco et leur variante sans gluten, les bliss balls cacao/coco/dattes/raisins sec/agave/noix diverse, les carott et pumpkin cakes avec et sans gluten, les fritattas avec le peu de légumes du jardin, un étrange mix tajine/couscous avec du millet à la cannelle à la place de la semoule, des épinards au fromage poêlés au wok, ainsi que toute une gamme de céréales, épices et haricots divers. 

En parallèle, et malgré le temps pourri, je trouve le moyen de passer de très chouettes moments avec les membres de la communauté, et retrouve chaque soir avec bonheur le cercle que nous formons avant le dîner, et les parties de cartes acharnée, dont je sors souvent « présidente ». J’en profite aussi pour aller me balader aux alentours, les jours où il ne pleut pas, découvrant le marché de Crystal Waters (village qui fera l’objet d’un prochain post), les paysages incroyables s’étendant entre l’océan et les proches collines et les adorables villages de Maleny, Kenilworth, Mapelton, Montville…

Si ces 10 jours sont complètement inertes sur le plan de l’apprentissage (si ce n’est celui de nourrir 6 à 10 personnes affamées chaque midi à heure fixe), ils me rendent en tout cas extrêmement heureuse, ce qui justifie amplement ce break dans ma fuite en avant vers plus de connaissances.

Quelques images de mes balades :

Noosa national park

Alexandria beach





Peregian beach





Le jardin d'Eden
Les pieds dans l'eau pour accéder à Peregian
Le jardin d'Eden au soleil couchant

Dans l'Op Shop de Kenilworth
Brett jouant d'un étrange instrument au marché de Crystal Waters
Montville


Quand éclaircie rime avec pis


Seconde partie à la ferme de Kin Kin, les photos correspondent à la deuxième moitié de cet album.

Fidèle à sa promesse, Tom va bosser avec moi la seconde semaine, me donnant l’occasion de lancer des discussions et d’en apprendre plus sur la propriété, son parcours, ses projets. Ensemble nous allons explorer les recoins les plus éloignés de la ferme où nous replantons des espèces locales, désherbons les abords de la « mare de la pleine lune » qui jouxte la maison, effectuons une session intense de taille, dévastant les arbres supports et sacrifiables pour produire la protection et la fertilisation dont ont besoin les arbres producteurs.

Dans le même temps, je prends sur moi de gérer une partie des routines animales du matin et du soir, nourrissant les poules et les chèvres, ramassant les œufs, bref, entrant dans la routine de ferme dont je me languissait. Ayant un nouveau joujou à tester, sous la forme d’un ancien extracteur de crème par centrifugation, Tom doit intensifier la cadence des traites, ce qui me donne l’occasion de tester enfin, la traite manuelle d’une vache. C’est Toffee qui sera ma victime, Choko venant juste de mettre bas et ayant encore des difficultés à laisser venir le lait, sans compter qu’un de ses pis saignote, signe d’une probable infection. Le front et la joue calés au creux du flanc de Toffee, je commence donc la traite. Si le principe n’est pas différent de la traite des chèvres, apprise l’été dernier chez les parents de Mael dans le sud de la France, la poigne nécessaire pour faire sortir le lait réduit rapidement mes mains à l’état de deux blocs de crampes. L’expérience est néanmoins incroyable et intense, mobilisant et saturant tous les sens. Le son du lait qui gicle dans le seau, la chaleur douce du flanc de Toffee contre ma joue, l’odeur musquée des vaches autour du moi, avec en surimpression celle plus douce du lait tiède, la lumière de l’aube qui joue sur la robe des animaux, scintille à la surface du lait… Le moment est chargé de quiétude.

Comme en parallèle, Zaia est également plus disponible et que nous commençons à avoir de longues et intéressantes discussions, cette semaine passe à la vitesse de l’éclair, malgré une ou deux journées moins intenses car placées sous le signe de la pluie, ce qui me fait apprendre par l’expérience que mon degré de motivation est étroitement corrélé au degré d’humidité de mes sous-vêtements. Alors que nos relations sont enfin satisfaisantes, je décide tout de même de quitter la ferme à la fin de cette seconde semaine. Car la perspective de deux nouveaux wwoofers arrivant le lundi suivant me faisant craindre de retomber dans un schéma où je n’aurais pas avec Zaia et Tom la relation privilégiée que je recherche tant et qui me permet d’apprendre plus, mais aussi de supporter la solitude inhérente à ma vie itinérante. Je suis néanmoins triste de quitter l’endroit, et touchée quand ils m’expriment leur déception que je parte déjà, Tom soulignant combien il apprécie la façon dont je travaille et ma motivation.

Mais voilà, la route m’appelle. Pour aller où ? Je ne sais pas encore, j’ai décidé de prendre le weekend off après ces deux semaines de travail intense, et de me décider ensuite.

dimanche 24 mars 2013

La grande (dés)illusion

Photos ici pour cause de connexion lente.

Depuis que Jez m’a fait découvrir la permaculture, j’ai essayé de centrer mes demandes de wwoofing autour de ce concept. Alors quand Zaia et Tom Kendall ont accepté ma requête, j’étais folle d’excitation. Tom, étudiant de Geoff Lawton, designer majeur du mouvement, a monté l’antenne pour la Sunshine Coast du PRI (Permaculture Research Institute), situé lui au nord de la Nouvelle Galles du Sud. Si Geoff est assez inapprochable du fait de sa célébrité, Tom reste encore relativement facile d’accès, même s’il choisit soigneusement ses wwoofers. Je suis donc arrivée à Kin Kin avec beaucoup d’attentes et une phrase tournant en boucle dans ma tête « Je vais wwoofer avec Tom Kendall quoi ! ».

La réalité va piquer. 
Tom vient juste de donner un certificat intensif de deux semaines avec un groupe de très jeunes étudiants et lui et Zaia sont complètement épuisés. A mon arrivée, Tom me montre où je peux parquer mon van, et m’explique rapidement comment allumer un feu pour chauffer l’eau de la douche. Puis il me colle un balai dans les mains, me demande de bien vouloir nettoyer « l’espace volontaires » (bus/salon, cuisine et salle à manger) et me laisse en plan, rendez-vous à 6h pour le dîner. Pas d’autre contact avant le repas, qu’ils prennent au lance-pierre sans me poser la moindre question sur moi ni même vraiment m’adresser la parole, avant de retourner dans leur maison, en me disant que le petit déjeuner est à 6h45. Heu. Ok…

Le lendemain matin ressemble en tous points à ces premiers moments puisque je suis chargée de nettoyer l’espace d’apprentissage et les petites cabines où les étudiants ont logés. Ah, donc il y a des chambrettes sympa avec lit. Oui, mais moi il est prévu que je dorme dans mon van. Et encore, ça pourrait être pire, j’ai un véhicule muni d’un lit, je n’ai pas à dormir en tente. L’espace étude est jonché de tasses, comme si trente personnes avaient pris le café ici, ou qu’une dizaine avait systématiquement déposé leurs tasses n’importe où sans se soucier de les laver. Il y a du bordel partout, la salle de bain est dans un état abominable, les sols moquettés, vu que nous sommes en extérieurs, méritent un bon balayage… 

Heureusement, assez rapidement arrive Iris, une des volontaires longue durée de l’endroit, qui me file un coup de main sur le ménage, et sera ma boussole pour les jours à venir. Car la situation est la suivante : après la session intense d’enseignement, Tom est maintenant focalisé sur le fait de finir (enfin) la salle de bain qu’il devait construire depuis des années. Zaia quant à elle a sa musique, l’administratif, la cuisine et le reste de ses activités pour l’occuper. Brad, le second volontaire longue durée nous rejoint le mardi après-midi et le reste de la semaine se passe pour moi à suivre Iris, essayer d’apprendre des choses et de me rendre utile, tout en hallucinant sur le fait que Tom ne m’adresse jamais directement la parole, et que la seule fois ou Zaia le fait, c’est pour me demander si ça va, et de ne pas hésiter à lui dire si il y a un problème. Oui, il y a un problème. Je bosse 8 à 10h par jour, sous la direction d’une volontaire qui s’est elle-même formée, sans être vraiment logée, sans non plus être vraiment nourrie, car si les trois repas par jours sont assurés, les pauses de 10h et 16h qui devaient l’être également n’ont jamais pointé leur nez, ils ne m’adressent jamais la parole, arrivent pour le repas et repartent aussi sec dans leur maison, ce qui limite grandement les conversations et je commence à me sentir à la fois exploitée et prise pour une conne. Sans compter que je n’apprends pas vraiment grand-chose, surtout que je ne peux même pas compter sur la simple discussion pour piller leurs cerveaux. 

Pour rajouter du gris dans le tableau, mon anniversaire approche à grands pas et vu qu’ils ont décidé de prendre un weekend de repos et qu’Iris doit retourner au boulot de façon imprévue, je vais me retrouver coincée ici, toute seule avec Brad qui n’est pas vraiment le plus joyeux des compagnons. Un exemple ? Alors que je lui demandais s’il allait bien, lui trouvant l’air contrarié, il m’avait répondu « oh non, j’ai toujours l’air misérable »… Et pour sûr il a l’air misérable, n’ayant pas non plus trouvé ici ce qu’il cherchait, plus intéressé qu’il est par le jardinage urbain mais un peu coincé par absence de revenus et de perspectives, et s’étant englué dans le processus de payer sa formation en permaculture par le volontariat ici. Je sens que ça va être un super weekend. J’ai envie de fuir, de trouver ailleurs ou aller, je suis furieuse contre eux de ne pas bosser avec nous, de nous avoir laissé nettoyer après les étudiants, de ne pas mettre un pied dans le jardin à part pour récolter de quoi faire une salade… Plus le fait qu’il commence à pleuvoir des cordes, ce qui réduit grandement notre capacité à abattre un peu de boulot.

L'un dans l'autre, les deux seules bonnes nouvelles de la semaine sont que j'ai appris à allumer un feu pour chauffer l'eau de notre douche et qu'un petit veau est né à la ferme. Miracle de la vie que ce petit animal qui se met tout de suite sur ses pattes et tête...

Mais deux choses surviennent :
-          Alors que nous sommes allés au rendez-vous de Seed Savers à Pomona avec Iris et Brad (dont la démotivation est aussi grande que la mienne), Joan et Line, que j’ai rencontrées à Bellbunya, sont aussi présentes, ainsi que Carolyne, qui se promène dans les rues avec sa puce Evelyne. Ni une ni deux, je leur dis que je me sens atrocement seule et que je voudrais fêter mon anniversaire avec elles. Si elles peuvent faire passer le message à la communauté, j’aimerais bien retrouver ceux qui veulent venir au marché de Noosa, pour un gros petit déjeuner festif.

-          Inquiète à l’idée que Tom essaye de me placer en charge du jardin au départ d’iris (après tout on m’a déjà fait le coup à Bellbunya) je rentre dans le vif du sujet et lui demande s’il travaillera avec nous la semaine prochaine. Il reconnait alors s’être beaucoup appuyé sur Iris cette semaine et m’assure que oui, la semaine suivante nous travaillerons ensemble, sans faute.

Le weekend de mon anniversaire arrive, illuminé le samedi par un workshop sur le jardinage en petit espace, un chai bien chaud au Shared, bar alternatif et galerie d’expo, un déjeuner bio et bon et une balade sur la plage de Peregian Beach, où je découvre un petit coin de nature sauvage qui ressemble à un jardin d’Eden, primitif et hors du temps. 
Le dimanche, je retrouve au marché Joan, Brett et Line, pour un mix petit déjeuner/lunch où se croisent spécialités asiatiques, pains au chocolat, saucisson et gâteau sans gluten chocolat-mandarine. Vers midi il est temps pour moi de retourner à Kin Kin, car Tom et Zaia ne devraient pas tarder. 
Ils n’arrivent finalement que bien plus tard, après que nous nous soyons occupés des animaux avec Brad et nous annoncent que vus qu’ils sont crevés de leur weekend de repos, ils ne mangeront pas avec nous. Brad et moi on engloutira en silence le repas, le couronnant d’une part de gâteau au chocolat que Zaia avait cuit en avance et congelé, puis il ira se coucher. 
Il est 8h00 du soir, je suis toute seule dans l’espace étudiant, ouvert à tous les vents, bouffée par les moustiques, et la connexion internet ne va pas tarder à être coupée par le couvre-feu strict du soir (17h-21h pour l’accès internet). 
Bon anniversaire à moi.

retour chez Tania

Entre la fin de mon passage éclair chez Liz et le début de mon wwoofing suivant je me crashe 6 jours chez Tania, à ne pas faire grand chose, ce qui est un bon relaxant après Liz et une bonne avance prise sur la masse de travail qui m'attend ensuite chez Tom. Le climax de ma semaine sera le marché d'Eumundi, haut en couleur, où nous iront ensemble.
Les photos sont ici

jeudi 21 mars 2013

5 jours en Permaculture

La première fois que j'ai vu le jardin de Liz Hanson, je wwoofais chez Tania, sa voisine, et, Liz n'étant pas là, nous passions juste ramasser les oeufs et récolter le trop plein de légumes. A la seconde où j'ai vu le jardin, j'ai demandé à Tania s'ils prenaient des wwoofers. Si a l'oeil inaverti l'endrit à l'air d'un bordel indescriptible, ce que j'avais pu engranger comme informations jusqu'ici m'a fait le voir pour ce qu'il est : une jungle incroyablement productive et organisée, au design pensé dans ses moindres détails, incluant des plantes support et compagnes pour optimiser les récoltes et le travail.

Le long du sentier qui mène à la maison,
des aromatiques et des fruits de tout cotés
Encore un n'arbr-à-nanas!

Autour des jardins potagers surelevés en cuves, consoude et arrowroot,
des plantes supports aux multiples usages
Herbes aromatiques, herbes à tisanes, végétaux à salade...

Les deux pieds dans le pinto peanut, une plantule résistante qui sert de couverture végétale
et empêche les mauvaises herbes de pousser 

Tania essayant de trouver les tomates cerises
Les jardins débordent, pas une mauvaise herbe, il n'y a pas la place.


Les fraises cascadent hors de leur cuve

Les poules fourragent tranquillement
Une toute petite partie de la récolte quotidienne de concombres



Et encore, c'est une petite.
Tania me prévient que la motivation de Liz à prendre des wwofers est moindre qu'elle n'a pu l'être au tout début, 25 ans plus tôt, quand elle a commencé à nourrir sa famille de 5 avec le produit de son jardin. Mais avec son soutien, le temps de mon séjour à Bellbunya, Liz est revenue de son voyage et suffisamment réinstallée chez elle pour accepter de m'héberger quatre jours. Pas plus, pas moins.

Dès mon arrivée, elle m'accueille avec effusion et m'installe dans ma chambre, avec un immense lit deux places, une penderie et une commode (luxe) et même une salle de bain privative, que je ne partagerais qu'avec son fils, le temps du weekend (grand luxe!). On commence alors une discussion à bâtons rompus qui ne s’interrompra quasi pas des 5 jours que je passerais avec elle, car oui, j'arrive à grappiller une journée supplémentaire.

Liz est compétente, sûre d'elle, fait pousser ses légumes depuis 25 ans, et sur cette propriété en particulier depuis 18. Elle a élevé des poules, des cochons, des abeilles, des vaches laitières et 3 garçons. Autant dire qu'elle connaît son affaire. C'est aussi une vrai pipelette, férocement athé et pour la tolérance religieuse et culturelle, fortement convaincue d'avoir parfaitement raison, tout le temps. J'apprend très vite à laisser couler et à ne pas la contredire, sentant bien que l'argumentation est vaine et qu'elle ne vaut surtout pas la peine, au regard de tout ce que je peux apprendre à simplement échanger avec elle ou lui poser une question sur ses pratiques agricoles. J'en ai parfois la tête qui tourne, tant elle n'arrête pas, mais je note, absorbe, englouti et me réjoui de cette manne, après la diète intellectuelle de ces dernières semaines.

Vu que la saison humide commence, il n'y a pas grand chose de concret à faire au jardin, mais nous le préparons pour la prochaine belle saison, ce qui implique d'arracher tous les plants mourants, de les rendre au sol en les découpants en morceaux facilement putréfiables, de recouvrir le tout de plantes supports, de fumier de poule (frais, à contrario de tout ce que j'ai pu lire), puis d'une mélange de feuilles ratissées alentour. Pas de compost ici, Liz ne croit pas en sa nécessité. En tout cas, pas pour SON terrain, SON climat. Elle ait ça depuis des années, avec des rendements délirants et des plantes parfaitement saines, alors je ne questionne rien et note, encore et encore.



Les arrowroots, décimées à grands coups de sécateurs pour venir enrichir les jardins,
et qui repousseront comme si de rien d'ici 3 semaines.

Dans le même temps, je lis certains de ses livres sur l'art d'élever des vaches laitières, apprend à faire une crème hydratante avec des ingrédients naturels (à mooooiii les cosmétiques maisons!), à faire des pâtes, du porridge, un crumble à se rouler par terre. On boit des thés à la menthe poivrée qui sors tout juste du jardin, on mange les produits frais qu'on vient de récolter et dont on se fait de superbes repas, on parle on parle on parle...

Cinq jours donc de profusion à tous les niveaux, où je découvre aussi qu'on peut parfaitement faire pousser sa nourriture et avoir une maison tout à fait moderne et design, avec piscine s'il vous plait, autour de laquelle pousse toute sorte de nourriture :








On ne perd pas d'espace, autour de la piscine,
les aromatiques et les légumes alternent avec les ornementales


Liz m'emmène également au marché de producteurs de Noosa, (les photos sont ), où nous passons bien deux heures à déambuler, les bras chargés de produits magnifiques, entre des stands de nourriture exclusivement qui font tous monter l'eau à la bouche. Miracle, j'y trouve un stand de nourriture française faisant des pains au chocolat comme-à-Paris et surtout, surtouuuutttt... du saucisson. Joie, exaltation des papilles... Liz en prend un aussi, pour tester.

Au final, ces 5 jours incroyablement intenses et au spectre d'apprentissage très large vont également complètement retourner certaines de mes conceptions agriculturales, tirées des livres que j'avais pu lire et de mes précédentes rencontre. Pour épuisante, cette expérience a également été grisante et l'envie d'y retourner à la bonne saison ne me lâchera plus.