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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

mercredi 3 octobre 2012

Ubud, jour 1, suite et fin


Avant d’aller voir mon premier spectacle de danses balinaises il me reste le temps de m’offrir un massage du dos et des épaules pour dissiper les séquelles de mon cours de yoga. L’effort a en tout cas eu le mérite de faire disparaître la douleur de mon cou, remplacée par celle des courbatures. Puissante, la malaxation travaille mes muscles et en extrait la douleur. Moi qui ne suis pas une grande habituée des salons de beauté, j’apprécie assez l’ambiance feutrée et très attentive du lieu, et remonte d’un pas léger demander à mon hôte quel est selon lui le meilleur spectacle à choisir parmi la dizaine qui sont présentés chaque soirs dans les temples de la ville.

 Sur ses conseils, ce sera du Kecak, une danse tirée de la mythologie et rythmée par le chant d’une centaine d’hommes assis en cercles autour de l’espace scénique. Le pitch est assez simple : une princesse se fait enlever par un méchant et son prince la cherche partout, lorsque son grand ami singe vient le trouver pour lui dire où est la princesse et l’aider à la récupérer en se battant contre les méchants. 

Décidément les princesses sont toujours des nouilles, quelle que soit la culture.

Située dans un temple annexe joliment éclairé de lampes à huiles la prestation dure 1h30, un sacré exploit vocal car le tchaktchak des chanteurs ne s’arrête quasi jamais. A observer, il me semble que les vocalises sont régies par le même système de code que la danse tribale : chaque participant connait un certain nombre de figures imposées, annoncées par un code que lance le meneur. Ici il s’agit d’un mot, qui donne la tonalité de la variation rythmique suivante. Les mouvements qui accompagnent certains sons doivent faire partie de ces unités apprises par coeur. 
Pour ce qui est des danses en elles-mêmes, elles sont codifiées à l’extrême et très précises, mais d’une esthétique tout à fait étrangère. Les costumes, riches d’or et de couleurs flamboyantes, luisent doucement à la lumière des bougies.


Suit une transe de feu qui était bien plus impressionnante sur le papier. 
Un homme «en transe», harnaché d’une sorte de destrier en bois, shoote dans des tas de coques de noix de coco enflammées et les disperse violemment, tandis que deux assistants les regroupent régulièrement en de nouveaux tas. Pas de marche sur les braises au sens propre donc, et vu la vitesse des mouvements, la transe n’est probablement pas nécessaire pour éviter les brûlures. Quelle mécréante et sceptique je fais…



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