Alinéa la tête en bas: ... Et puis ne plus rien faire pendant plusieurs jours

Au programme de ces deux jours sur Gili T : rien.

Enfin si, tout de même. Malgré les courbatures on loue des vélos avec Julie et nous voilà partie à la découverte de la côte Nord et de l'intérieur de l'île. La frange de sable est paradisiaque, avec des superbes hôtels, de petites cahutes de bambous sur les plages, une eau turquoise, où nous allons nous échouer en flottouillant jusqu'à avoir les doigts fripés. Sur la plage, je trouve un morceau de ce qui semble être un fil de pêche, mais autour duquel du corail s'est formé, et qui a pile la taille pour devenir une breloque à mon poignet. Le fil est même inclut dedans, c'est un signe. Nous allons ensuite nous balader vers l'intérieur de l'île, qui est sale, poussiéreux, pauvre... Contraste des îles vivants du tourisme.

Oui, on se la pète dans l'eau transparente.

Ma "fidèle" bécane, dont la selle tombait en arrière toutes les 3 minutes...

Faire le tour de l’île en vélo était une bonne idée, mais la réaliser est moins évident que prévu, car le chemin est ensablé tous les 3 mètres. On roule un peu, on pousse, on roule, on pousse. Les vélos rendus, on file récupérer notre linge propre, on se change, et on attrape une carriole à cheval, seul véhicule autorisé sur l’île avec les vélos, pour aller voir le coucher de soleil, en attrapant au passage les suisses qui passaient justement par là.

Le trajet est épique, entassés à 4 dans la petite carriole qui brinquebale, et on arrive juste au moment où le soleil se cache dans les nuages et que se lève un vent démentiel. Epic fail, donc. On se trouve un peu de poisson à manger, dans le marché où les cuisines ambulantes sont au coude à coude, puis on échoue au D’harbour, un bar où le groupe live envoie sévèrement la musique. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas entendu REM, The police, Led Zeppelin (Stariways to heaven, rien que ça) et les Doors en Live. Le tout porté par un balinais magnétique qui ressemble terriblement à Jim Morrison, mais en indonésien.

owiii, manger du poisson, plein de poisson!

Ou bien se faire manger les peaux mortes par des poissons? Pas testé, mais Julie, elle, a envie.

Le lendemain, sur l’idée de Julie, on se fait un trip snorkeling : un bateau à fond de verre nous embarque pour des plongées palmes/masque/tuba sur trois spots différents, autour des trois îles, pour voir les coraux, les tortues, et jouer avec les poissons. Toute la journée le dos au soleil, c’est l’occasion d’une bonne brûlure, malgré la crème, mais la sensation des poissons venant te picorer le pain au bout des doigts justifie largement les trajets en promène-couillon flottant. J’en glousse dans mon tuba.