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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

mercredi 3 octobre 2012

Ubud, Jour 1, partie 1

Au réveil, Jay a retrouvé sa réserve.
Il me rejoint cependant au jardin, où je suis sortie pour un petit tour matinal et prendre mieux conscience de l’étendue du lieu où nous sommes, et qui semble bien lui appartenir. Il y a plusieurs villas, un spa privé, une piscine et un potager où poussent péniblement ses premiers essais de plantation. 

 Nous déjeunons quasi en silence des pancakes à la banane et de la salade de fruits (les premiers d’une longue série) que nous prépare sa cuisinière et puis il me dépose à la guesthouse que j’avais repéré et appelé la veille.
Égrenés autour d’un charmant jardin central, les bâtiments de la guesthouse sont très mignons et semblent très propres. Au deuxième étage, terrasse, balcon et lit deux places, la chambre est très bien et, si elle est plus chère qu’annoncé dans mon guide, me convient tout de même pour ce soir. Je la prends donc et commence à m’y installer, préparant même mon linge à donner à laver. Mais lorsque le garçon revient prendre mon identité pour le check-in je l’interroge sur un point que souligne mon guide Petit Futé et nous découvrons ensemble que je me suis trompée d’endroit. A une lettre. Je suis en effet au Rodah Homestay et non au Rojah Homestay, qui sont tous deux situés dans Jalan Kajeng.
Désolée, je me confonds en excuse et explique au pauvre garçon que j’ai déjà prévenu l’autre guesthouse et que la politesse veut que je m’y rende. Je récupère donc mes affaires et fait trois cent mètres. Dommage, car les chambres qui étaient encore disponibles la veille ne le sont plus ce matin chez Rojah, mais celui-ci me propose une chambrette un peu miteuse mais propre et très peu chère, collée à la piscine de la maison et en plein milieu de sa cour. Ou bien une plus luxueuse, au milieu des rizières, mais plus chère. Va pour la miteuse ce soir, celle digne d’une retraite d’amoureux sera pour demain.


Je confie donc mes affaires à laver au patron de la guesthouse et file visiter la ville. Aujourd’hui, direction la monkey forest road. Le palais royal me retient d’abord, avec ses murailles et ses portails sculptés. La majeure partie des bâtiments sont fermés au public, car les descendants de la famille royale vivent encore dans certaines des parties du palais. J’en croise d’ailleurs quelques-uns, et m’amuse de les voir habillés en sarong-t-shirt, comme tout le monde ici. M’éloignant un peu du circuit bien délimité réservé au touriste, j’entraperçois ce Garuda (le véhicule de Vishnu) polychrome blotti dans la végétation. L’endroit est joli, tout apprêté pour recevoir les démonstrations de legong qui s’y déroulent le soir, mais pas aussi exceptionnel que je m’y attendais.

 Presque en face, le marché étale ses étages (un de plein pied, un souterrain et un en hauteur, au moins) et ses étalages, bardés d’artisanat pour touristes. On y trouve aussi de véritables échoppes locales, pour peu qu’on s’enfonce un peu dans le dédale. Dans les profondeurs du sous-sol, magasins d’épices et stands de nourritures rivalisent pour remplir d’odeur la pénombre moite. Si je commence à avoir faim, je ne me sens pas assez téméraire pour tester les mets étalés là, parfois à même le bois des tables, dont on ne sait si elles sont noires de patine ou de crasse.

Les femmes des stands sont excessivement insistantes, et je m'applique à ne rien regarder, pour décourager les propositions. Une robe m'attire tout de même l'oeil, mais mon sac est tellement plein déjà que je n'ai de place pour rien. Un bon rempart contre la tentation. Dommage car contrairement à Kuta, ici certaines choses ont l'air joli.
A l'extérieur, dans un des milliards de temple qui parsème la ville et le pays, des femmes font leurs dévotions matinales.



Temple? Entrée d'hôtel de luxe?
Non non, c'est le portail d'une maison, rien de plus, mais ici tout est magnifique.

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