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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

jeudi 4 octobre 2012

Retour à Denpasar, mais pour une bonne raison!


Je suis invitée à un mariage balinais !
Un petit sculpteur sur bois
dans son atelier
C’est une drôle d’opportunité. En fait Opa, le garçon de plage de Kuta qui m’a hébergée une nuit a reçu une invitation ouverte par l’intermédiaire du réseau de couchsurfing balinais : Paraminata invite qui veut venir à participer aux cérémonies qui se dérouleront dans sa maison familiale le samedi 22 septembre. A savoir, une cérémonie collective de limage des dents, qui marque aussi le passage à l’âge adulte, et le mariage de son cousin. C’est très gentiment que Mita a répondu à mon texto et m’a confirmé que j’étais effectivement la bienvenue, et que je pouvais évidemment venir en costume traditionnel balinais, ce qui serait très apprécié. Les filles et nièces de Darta, le patron de Roda’s Homestay, sont mises à contribution pour me prêter une Kebaya, la chemise longue en dentelle rituelle, et un sash, la ceinture qui va avec, à nouer au-dessus du superbe sarong que maman avait acheté il y a dix ans et m’a laissé, et qui semble en fait être javanais. Un des nombreux jeunes de la famille se voit aussi confier la responsabilité de m’emmener à Denpasar en scooter, ce qui me reviendra moins cher que de prendre le bemo puis un taxi, est plus flexible et lui fera de l’argent de poche à lui. Laissant mon gros sac et la majeure partie de mes affaires à la guesthouse je pars donc pour un dernier tour de ville.

En s'éloignant du coeur d'Ubud, on est très vite dans les rizières, les petits villages. Partie pour me rapprocher du jardin aux hérons, je ne l'atteindrais jamais, car il est bien plus éloigné que prévu et qu'en prévision du mariage je veux me faire un soin des cheveux, histoire d'arriver toute clean demain.
Voulant faire au plus cheap, j'ai choisit le salon qui pratique le tarif le moins cher. Mal m'en a pris je pense. La "coiffeuse" passe son temps à papoter avec une autre fille, tout en me malaxant le cuir chevelu et les cheveux dans un geste qui me semble délirant tellement il tire sur les cheveux. Et ça dure, ça dure... Quand elle passe au massage du cou et des épaules inclut dans le forfait, je dois carrément lui dire d'aller moins fort, tellement c'est douloureux. Et au final, elle me lisse les cheveux en ne les séchant qu'à moitié. Gros fail... surtout qu'à 15h je retrouve mon petit chauffeur, et pause sur mon crâne endolori et encore humide le casque de mobylette qui ne va pas me quitter pendant deux heures...

Mon petit guide conduisant très vite, c’est peu rassurée que j’arrive à l’hôtel que j’ai réservé la veille, malgré les mauvaises critiques de tripadvisor, pour la simple raison que c’est le moins cher que j’ai pu trouver dans les parages du lieu du mariage. Il se trouve que les critiques sont largement injustifiées car le personnel est charmant, la chambre plutôt propre, et que je n’ai rien à redire sur la literie et les serviettes. C’est plus que je ne peux en dire de plusieurs autres endroits. 

 Je m’essaie alors à visiter un peu Denpasar, mais la circulation dantesque me fait prendre de longues minutes pour oser enfin traverser les routes. Arrivant près de ce qui ressemble à un petit marché, je décide d’aller y jeter un œil, aidée pour traverser par  Ketut, un local bien sympathique qui, quand je lui explique que je cherche une kebaya pour un mariage (parce qu’un brin de coquetterie fait que je n’aime pas trop celle prêtée par les filles de Darta), me prend entièrement en main. Et qu’il me ballade dans le marché qui s’étend en fait tout le long de la rivière et sur plusieurs étages, en un labyrinthe incroyable, et que je sollicite les vendeuses pour savoir où trouver une kebaya. Un premier essai d’une tunique magnifique et de son foulard assorti manque mal se terminer quand je comprends que la vendeuse et moi négocions avec un zéro d’écart et que je me suis complètement trompée sur la valeur de cette chemise, que je n’ai absolument pas les moyens de me payer. Mon charmant guide m’aide à me sortir de là, car il a bien compris que je n’ai pas beaucoup de sous et que de plus je ne vais porter cette chemise que demain. Et nous voilà repartis, jusqu’à des sous-sols où les marchandes qui rangent leurs étals me regardent passer avec un œil goguenard. Je dois bien être la seule européenne là-dedans et ne suis pas mécontente de jouer le poisson pilote. Je fini par lâcher prise et achète, après d’âpres négociations, une chemise en dentelle noire et un foulard jaune pâle qui, selon la vendeuse et ses voisines, me rendent très sexy… Pas sûre que ce soit approprié pour un mariage, mais il se fait tard et je fatigue.
Un vendeur de nourriture ambulant,
 la couleur de la carriole
 indique le type de nourriture
Je remercie mon guide, qui refuse tout argent, à part si j'ai quelques euros pour sa "collection" de pièces. Il est trop tôt pour l'inviter à manger et il est de plus attendu par sa femme donc je continue pour un petit tour dans la ville. Mais rapidement l’impression me prend que je n’y trouverais rien qui m’intéresse, et je retourne vers mon hôtel, pour manger dans un warung local à deux pas de ma chambre où je vais m’écraser vers 19h. J'en profite pour regarder un peu la télé et ce qu’elle révèle sur la culture locale. Publicités pour des compléments alimentaires et vedettes invariablement très blanches de peau, masterchef indonésien, échappées sauvages couleur locale et émission musicale, je balaye un peu les chaînes. Mais après plusieurs jours à me coucher tard et à peu dormir à cause du décalage horaire, je suis épuisée et sombre dès 20h.

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