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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

samedi 6 octobre 2012

Dimanche 23 - 1er jour du road trip

L'étape d'aujourd'hui doit rejoindre le Mont Batur, que j'ai prévu de grimper demain matin, pour aller voir le lever de soleil. Mais avant, il y a tout un tas de monuments et de sites que je veux voir au Nord d'Ubud. A commencer par Goah Gajah, la grotte de l'éléphant. Si la grotte en elle-même n'est pas très profonde (elle recèle trois petits autels) le complexe autour est situé dans une très belle jungle et le lieu fourmille de la préparation de futures cérémonies.




Puisque j'ai acheté une Kebaya, autant m'en servir

Dion, qui crâne dans son sarong d'emprunt


Direction ensuite Gunung Kawi, lieu de sépultures royales et ancien lieu de vie d'une communauté de moines. On y descend par un escalier de pierre bordé de petits marchands qui vendent notamment des noix de coco sculptées, et, si j'avais de la place dans mon sac, je pense que je craquerais. En parlant de sac, voilà un paramètre que je n'avais pas pris en compte en choisissant un guide à moto : à chaque halte, on peut certes laisser les casques sur le scooter, car ça ne risque rien, mais que faire de mon gros sac? Dion prend les choses en main, et sur chaque site sollicite la bienveillance d'un vendeur, pour qu'il accepte que nous posions nos affaires dans sa boutique. J'apprend à dire les différents bonjour de la journée et "merci beaucoup" (Terima Kasih) en Indonésien, ça me servira pas mal ces prochains jours. On va aussi pas mal éviter les flics, car Dion a perdu ses papiers, donc son permis, et que vu qu'il conduit une touriste, la police peut lui demander des comptes. Bon, j'aurais bien aimé savoir ça avant...







Moi qui ne suis pas du tout photo type "Moi devant ceci, moi devant cela",
avec Dion, il est dur d'y échapper, alors je me laisse faire.

Après Gunung Kawi, Dion est près à monter directement vers le Batur, et c'est là que je me rend compte qu'on ne s'est pas parfaitement compris hier quand je lui montrais la carte, car il y a d'autres choses que je veux voir encore. Il me précise que ce n'est pas du tout la route mais vu que je reste silencieuse à lui sourire, il ré-enfourche le scoot' et nous voilà repartis. C'est une scène qui va se répéter plusieurs fois les prochains jours : je lui précise où je veux qu'on aille, et ce n'est pas du tout ce qu'on fait, ou imparfaitement...

En tout cas, il m'emmène de lui-même d'abord à Tirta Empul, lieu où les sources sont sacrées (comme presque partout ici) mais où surtout les pélerins viennent s'immerger pour se purifier. La scène est effectivement impressionnante : des centaines de personnes de tout âge, immergées jusqu'au dessus de la taille, font la queue dans les bassins, en attendant de pouvoir déposer leurs offrandes et s'asperger aux bouches qui crachent l'eau sacrée.























Puisque vraiment j'insiste, on pousse jusqu'au Pura Gunung Kawi de Sebatu, qui est un autre site que celui des tombes, mais que je ne regarde que du haut de la colline, car il se fait tard et nous avons encore de la route. La vue en tout cas est un enchantement.



L'arrivée en haut du Batur me fait prendre conscience des limites de la motocyclette de Dion, qui peine parfois dans les montées. Il faut dire que ça grimpe. On passe des pleines rizicoles à des champs et des pré-vergers pentus, où je découvre les co-cultures effectuées et les petits stands de fruits dispersés au bord de la route. Avec leurs pyramides bien nettes de fruits mûrs et fraîchement cueillis, ils donnent envie. Pour entrer dans la zone du Batur, il faut payer une taxe, et aussitôt un rabatteur nous saute dessus pour nous proposer un hôtel. J'ai déjà repéré une guesthouse, mais le prix est dans ma fourchette, et je laisse faire. On suit donc son scooter dans une descente complètement vertigineuse et flippante, dont on sorts convaincus qu'on n'arrivera jamais à la remonter demain, à deux sur la mob avec les sacs. Les chambres sont correctes, avec une belle vue sur le lac, et on reste donc là.

La vue sur le Batur, pris depuis la lèvre du cratère primordial
S'ensuit une farouche négociation pour le prix du trek pour voir le lever du soleil du haut du Batur, car l'hôtel l'organise. Il est bien précisé dans mon guide qu'on est pas obligé d'avoir recours à un guide, mais les employé de l'hôtel ne veulent rien entendre, et Dion ne m'est pas d'une grande aide car il refuse de prendre la responsabilité de m'y emmener seuls. Soit, très bien, puisque je n'ai pas le choix manifestement... Combien? 1 000 000 roupies. PARDON??? COMBIEN? Il est juste hors de question que je paye 100€ pour nous deux. Après que je leur ai dit que puisque c'était comme ça, rien à faire, je ne monterais pas et je me contenterais de profiter de la vue d'en bas, "juste pour moi" ils baissent le prix de moitié. De moitié? Mais on marche sur la tête... Dion me dit qu'il ne comprend pas, qu'il n'est pas censé payer puisqu'il est un local. Très bien, donc ils ne me font pas du tout une fleur, je me fait juste enfler. Je suis furieuse mais j'en ai marre, alors je paye et on file voir le lac d'un peu plus près. 

Lac d'eau douce plein de poissons, le Batur fourmille de pêcheurs

On m'avait prévenu, ici les sollicitations sont bien plus agressives qu'ailleurs sur Bali, et ça se confirme. Même Dion finit par craquer sous la pression d'une petite bonne femme, à qui il achète un bracelet dont il ne voulait pas. On attrape un paquet de chips, et on change d'endroit, allant se poser au bord du lac pour voir le coucher de soleil, puis dans un resto de poisson que mon guide recommande. Étrangement, c'est complètement mort. Après nous avoir cuisiné le meilleur poisson de lac que j'ai jamais mangé (ail, oignon et citron pour la sauce, et-c'est-tout! Pas un poil de chili) la patronne nous explique qu'un affaissement de terrain à eu lieu il y a quelques mois à cause de la pluie et que du coup le parking des sources chaudes voisines a été déplacé, ce qui a complètement tari l'afflux de touristes. Dire qu'ils venaient juste de refaire le restaurant...

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