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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

vendredi 19 octobre 2012

L'Autralie, enfin

A l'aéroport deSingapour, je scotche 10 minutes sur des lampadaires qui ont du être installés pour apaiser les passagers.
Des centaines de lumières en forme de goutte, chacune accrochée à un fil individuel, bougent verticalement, les unes par rapport aux autres selon une séquence contrôlée par ordinateur et qui produit des schémas verticaux, horizontaux, des vagues, des formes... C'est incroyablement prenant et apaisant, et des dizaines de voyageurs, comme moi, restent là à regarder passivement, un sourire crétin sur les lèvres.
Une fois en salle d'attente, je retrouve un couple de jeunes français que j'avais croisé dans l'avion pour Singapour, et pour qui les mésaventures ont continué car leur avion d'hier a été annulé. On discute, de nos projets, de ce qu'on va faire une fois sur place. Eux s'arrêtent à Darwin, moi j'enchaîne sur Cairns. On est placés côte à côte dans l'avion, où on essaye péniblement de dormir. Et comme on est en retard (merci Jetstar), je suis appelée à l'arrivée pour courir vers ma prochaine porte d'embarquement. Un sourire et un signe de la main, et je disparaît. Je ne connais pas leurs noms. C'est drôle comme les choses changent en voyage. En France, je demande toujours d'abord le nom des gens que je rencontre. Ici, on demande d'abord d'où vient l'autre, on papote, et parfois, mais pas toujours, on échange nos prénoms.

Idem à l'arrivée. J'ai réservé une guesthouse qui me permet d'être transportée facilement et à moindre coût de l'aéroport au centre ville, et j'y discute avec un couple franco-allemand, à qui je dis au revoir de la même façon. Je descend donc au Cairns City Backpacker. Sans le savoir, j'ai choisi l'auberge la moins chère de la ville, pour ce qui est des dortoirs de 4 non mixtes. Ici pas de numéros, les chambres sont appelées par des noms d'animaux, qui sont dessinés sur les portes. Je suis donc dans la 2 kangourous. Et c'est un bordel indescriptible. J'ai du mal à croire que seulement deux filles (parce qu'il n'y a que deux lits occupés) ont pu mettre autant d'affaires partout! Sauf qu'il n'y a pas de placards, juste une pauvre étagère par personne, et ça explique grandement.
Mes colocataires sont donc Eva et Zena, deux allemandes de 21 et 19 ans respectivement, et qui sont en Australie depuis assez longtemps pour que j'ai l'impression que ce sont elles qui m’apprennent la vie.



Ces trois premiers jours sont assez semblables. Petites missions (trouver un adaptateur fiche européenne vers prise australienne, s'acheter une carte sim locale, faire des petites courses), balades dans la ville, qui est plutôt de la taille d'un village pour ce qui est du centre, arrêts au lagon, la piscine gratuite qui est l'endroit où viennent se baigner les touristes, car les plages ne sont pas directement accessibles...

Et puis, une fois lancées mes premières requêtes de couchsurfing et de wwoofing, attendre que ça morde, avec l'impression d'être en recherche d'emploi, et la sensation que je ne peux pas faire grand chose de plus que ce que je fais là : attendre.

Alors profiter du hamac, des discussions avec les autres voyageurs, des repas gratuits au Woolshed, un "party bar" du centre, qui propose des soirées à thèmes avec alcool coulant à flot et petits cadeaux. Offerts pas la guesthouse, les repas consistent principalement des spaghettis avec différentes sauces, mais on peut facilement commander un truc plus appétissant en ajoutant quelques dollars, un bon coup vu que les restaurants ici sont atrocement chers, de l'ordre de 25 dollars le plat...
C'est au Woolshed que je rencontre Mark et James, respectivement Neo-Zelandais et Australien, avec qui je passe ma première soirée sur Cairns. Dure réalité des accents que je comprend à peine et qui me poussent à sourire bêtement en acquiesçant jusqu'à ce que l'un des deux me fasse :"hmmm, tu as rien compris?" "Heu oui, voilà, désolée...".

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