Revoir les membres de Bellbunya m’a donné envie d’y
retourner, et comme mes requêtes de wwoofing n’ont pas trouvé réponse, et que
je cherche à rester dans les parages un peu plus longtemps, je me décide à y
repointer mon nez de façon impromptue. L’accueil qu’on m’y fait est des plus
chaleureux et en quelques minutes nous tombons d’accord avec Joan sur le fait
que je peux rester à conditions que je dorme dans mon campervan mais avec accès
à tout, en échange de 3h de travail par jour. J’ai tout sauf envie de retourner
au jardin avec Karl, ce qui tombe plutôt bien puisque Jessica est arrivée entre
temps en tant que volontaire temps plein et qu’il y a une place libre dans
l’équipe qui rénove la maison commune. Oui, mais pas une place de construction,
il s’agit de nourrir les travailleurs. Si je suis déçue de ne pas avoir
l’occasion de jouer de la perceuse, du rabot et du pinceau, et d’en apprendre
un peu plus par là même, la totale liberté qui m’est allouée en cuisine me rend
rapidement parfaitement heureuse.
Tirant partie de la grande variété
d’ingrédients à ma disposition (le bonheur des communautés regroupant des
membres de différentes cultures et de nombreux végétariens), je vais pendant
10j, expérimenter, tester, modifier et mettre en pratique mes recettes favorites
et toutes celles qui me trottaient dans la tête et que je n’avais pas eu
l’occasion de réaliser ces dernières années, faute de temps, d’ingrédients, ou
de cuisine, depuis mon départ. Chaque jour, trois heures durant, et souvent
plus, je m’active en cuisine et écume le net à la recherche de recettes,
mettant un point d’honneur à ne pas succomber à la facilité, ce qui me vaudra
aussi de sacré angoisses, car cuisiner avec une heure limite n’est pas dans mes
habitudes. Au final, j’aurais eu l’occasion de tester la pâte d’azuki et les
doroyakis (petits sandwichs japonais fait de pancakes fourrés avec cette pâte),
les perles de coco et leur variante sans gluten, les bliss balls
cacao/coco/dattes/raisins sec/agave/noix diverse, les carott et pumpkin cakes avec
et sans gluten, les fritattas avec le peu de légumes du jardin, un étrange mix
tajine/couscous avec du millet à la cannelle à la place de la semoule, des
épinards au fromage poêlés au wok, ainsi que toute une gamme de céréales,
épices et haricots divers.
En parallèle, et malgré le temps pourri, je trouve
le moyen de passer de très chouettes moments avec les membres de la communauté,
et retrouve chaque soir avec bonheur le cercle que nous formons avant le dîner,
et les parties de cartes acharnée, dont je sors souvent
« présidente ». J’en profite aussi pour aller me balader aux
alentours, les jours où il ne pleut pas, découvrant le marché de Crystal Waters
(village qui fera l’objet d’un prochain post), les paysages incroyables
s’étendant entre l’océan et les proches collines et les adorables villages de
Maleny, Kenilworth, Mapelton, Montville…
Si ces 10 jours sont complètement inertes sur le plan de
l’apprentissage (si ce n’est celui de nourrir 6 à 10 personnes affamées chaque
midi à heure fixe), ils me rendent en tout cas extrêmement heureuse, ce qui
justifie amplement ce break dans ma fuite en avant vers plus de connaissances.
Quelques images de mes balades :
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Noosa national park |
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Alexandria beach |
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Peregian beach |
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Le jardin d'Eden |
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Les pieds dans l'eau pour accéder à Peregian |
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Le jardin d'Eden au soleil couchant |
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Dans l'Op Shop de Kenilworth |
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Brett jouant d'un étrange instrument au marché de Crystal Waters |
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Montville |
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