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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

vendredi 14 septembre 2012

Premières impressions

Me voilà donc à Kuta, station balnéaire hautement touristique de Bali.


Je n'avais pas vraiment envie de venir ici mais comme j'ai 21jours dans le coin et que Fanette m'a mise en contact avec un pote à elle qui vit ici... Ça m'a semblé plus malin d'aller le voir d'abord et de discuter de mes plans avec lui au lieu de commencer mon trip toute seule pour qu'il me dise ensuite "Oh mais tu as manqué ça dans ce coin, et ça, c'est vraiment un incontournable...".
Kuta. Crazy party city. Un endroit pour bronzer sur la plage, faire la teuf dans les discothèques et faire du surf. Pas vraiment ce que je suis venue chercher, mais on trouve toujours moyen de faire autre chose.

Je me suis trouvé un losmen (une guesthouse) à 85 000 rps la nuit (environ 7€ au cours actuel) avec ventilateur (nécessaire) et salle de bain privée, eau froide. Et tout ça malgré les infos de mon taxi qui me soutenait que je ne trouverait pas à moins de 100 000 et que je ferais mieux d'aller dans un hôtel qu'il connaissait, à 200 000/nuit. Mais bien sur :) Et oui, comme toujours en Asie, il y a des rabatteurs, qui gagnent des petites commissions, et comme dans beaucoup de pays vivants énormément du tourisme, les sollicitations sont constantes. Je suis d'ailleurs rapidement passée d'un regard émerveillé tout azimut à un air détaché et sur de là où je vais, ce qui diminue considérablement l'intérêt que me portent les balinais.
Située au milieu d'autres maisonnette individuelles dans un jardin balinais, ma chambre n'a rien d'extraordinaire. Un peu miteuse même, mais relativement propre, en tout cas les draps le sont et avec une jolie vue du pas de la porte. Celle que vous voyez là juste à droite.
Deux heures de sieste pas volée, vu que je n'ai pas vraiment fermé l'oeil durant les 18h de mon trajet porte à porte. Je ne suis pas épuisée pour autant, ni stressée. Je me sens bien, je ne sens rien. Ça ne vas pas durer, les premiers moments de doutes sont là, au détour d'une pensée fatiguée.

Au réveil, calculé pour aller profiter du bien connu magnifique couché de soleil sur la plage de kuta, ballade dans les rues de la ville. Il y a des touristes en maillots de bain et des magasins partout. De la petite échoppe de contrefaçon à l'immense Mall à l'américaine, cette ville n'a rien de la magie que j'attendais de Bali. Rien? Pas si sur. Partout au croisement des rues, aux encadrements des portes, de petits autels, des offrandes, et là haut dans le ciel qui s'obscurcit de nuages lourds, un cerf-volant.
La plage aussi est belle, et les pieds dans le sable, devant le ciel qui s'enflamme et s'assombrit, j'observe une autre jeune femme, seule elle aussi. Pour l'instant, bien que je me sente un peu perdue à voyager seule, à décider seule de ce que je veux faire et quand, je n'éprouve pas encore tout à fait le besoin d'aller chercher de la compagnie. Peut-être aussi parce que je ne suis pas douée pour ça, mais c'est un peu un des objectifs de ce voyage.
Au final, je n'aurais pas eu à le faire, car Anthony vient s'installer à côté de moi. Anthony, un Australien d'une quarantaine d'années, qui voyage seul également, qui me demande en anglais si je parle français, et continue en anglais quand je lui dis oui ^^ On se met à papoter de tout et de rien, des heures durant, à refaire le monde autour de brochettes à la sauce cacahuète et on se donne rendez-vous, des heures après, à Perth, lorsque je passerais près de chez lui. Première rencontre de voyage et premier contact qui semble durable.
Et aujourd'hui, après une nuit de presque 11h qui m'a remis la tête dans le bon sens (en bas, donc) je me suis escrimée à faire entrer dans mon sac mes affaires qui, même si elles ne sont pas si nombreuses le sont tout de même trop (quelque chose me dit que je vais en abandonner sur la route...) et ai déposé mon sac-maison à l'accueil du losmen avec un rien d'appréhension. Il va bien falloir que je m'y fasse et que je réfléchisse à des solutions pour des choses toutes bêtes comme aller me baigner, c'est aussi ça voyager sac au dos. La fin de journée me dira si j'ai eu raison, lorsque je viendrais chercher mon sac avant de, comme prévu, rejoindre Nico ce soir, mais là, je crois qu'il est temps d'aller goûter l'eau.

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