Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

lundi 24 septembre 2012

Lundi, oui, mais de la semaine dernière

Ce matin, à 9h00, Opa et moi nous devons rencontrer Dion, qui pourra peut-être être mon guide. Dion est un garçon de plage et prof de surf, comme Opa, et c'est également son frère. Mais pas par le sang. Simplement, dans leur ethnie, et bien que l'un soit de Java et l'autre de Sumatra, lorsque quelqu'un porte le même nom de famille que toi, tu dois le considérer et le traiter comme ton frère. C'est deux là viennent seulement de se rencontrer et pourtant Opa lui voue déjà une confiance absolue. Ce qui ne nous empêche pas d'être en retard au rendez-vous pour cause de petit dej'. Ça tombe bien, car Dion aussi. Au final, il ne pourra pas se rendre disponible aujourd'hui, car la mère d'un de leurs amis est morte, et comme c'est le membre le plus respecté de leur communauté chez les garçons de plage, c'est lui qui gère la collecte d'argent pour soutenir leur pote.
A Opa qui me regarde d'un air désolé, je dis "This is Bal"i, avec un petit sourire. Je crois que je commence à saisir le truc. Mais n'en pouvant plus de Kuta, j'arrive à convaincre Opa, dont l'envie de travailler n'est pas démentielle, de m'accompagner à Tanah Lot, un des temples majeurs du Sud de l'île. Et nous voilà partis en taxi, puis bémo (un minibus collectif défoncé) en direction du temple dit. Entre les deux bémos, on mange un bol de soupe de nouille aux boulettes de viande préparé dans une chariote à roulette, et je prie pour ne pas y laisser la santé de mes intestins. Un petit tour dans le marché pour tester les salaks, des fruits à l'écorce qui ressemble à une peau de serpent, et nous nous retrouvons forcés dans le bémo d'un chauffeur qui nous avait vu arriver dès le début et qui m'est complètement antipathique. A raison puisqu'à l'arrivée il nous demande plus que le tarif négocié en indonésien avec Opa, qui en perd lui même son calme.

L'arrivée sur le temple lui-même est décevante. Tanah Lot, pour ceux qui ne savent pas et auront la flemme de chercher par eux même, ça ressemble à ça (j'ai toujours pas mon appareil ce jour là). On voit difficilement comment ça pourrait être décevant. Mais à marée basse, sous un ciel gris brumeux, avec plein de touristes (dont moi, certes), et donc les échoppes à touristes qui vont avec, et une magnifique vue sur le golf que je ne sais quel responsable complètement con à laissé s'implanter sur la pointe donnant juste à côté du temple... vous avez là une bonne recette pour une déception. D'autant que le temple n'est pas visitable ce jour là, que je fais une "donation" dont le montant m'est fermement imposé pour voir le serpent sacré (une pauvre simili-couleuvre lovée dans un trou de sable, où elle essaie de dormir malgré la torche qui l'illumine et les mains qui la touchent), et puis que je me demande ce que je fous là, toujours coincée à Kuta, pourquoi je ne suis pas en France près de ceux que j'aime, à quoi rime ce voyage...

 Mais au moment où nous allons repartir un rayon de soleil vient sauver la vue, et la journée, et je repense à quelque chose que m'a dit Janniek, une de mes très chères amies hollandaises " Ce ne sera pas facile tout les jours mais surtout, chaque jour, profite à fond de quelque chose, et ta journée sera gagnée." Guérie de mon vague à l'âme je suis Opa pour rentrer à Kuta, où je déménage mes affaires de chez lui pour tacher de dormir mieux, donc dans une petite guesthouse. Le plan est de retrouver Dion le soir pour manger ensemble et qu'on puisse enfin discuter ensemble et voir si ça colle et que je l'engage comme guide, et régler les détails. Pour une fois, le plan se déroule comme prévu et le courant passe bien entre Dion et moi. Le tarif qu'il me demande étant dans la limite de ce que je pensais mettre, le deal est conclu et me voici donc avec un guide en mob', qui va me permettre de m'arracher d'ici. L'autre bonne nouvelle c'est que normalement, demain, j'aurais des nouvelles de mon appareil photo et que je saurais donc si je peux ou non bouger sur Ubud.

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