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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

mercredi 19 septembre 2012

Dimanche - 3ème partie

En descendant vers le temple, je continue à remonter à contre-courant la foule des fidèles. Parmi eux, un orchestre de percussions, des reliques portées en procession et des communiants larmoyants et choqués, qui ont manifestement été immergés tant leurs habits de cérémonie sont trempés.
Une fois arrivée sur le site, il est clair que les cérémonies spirituelles sont finies. Si le temple en lui même ne m'impressionne pas plus que ça, sa situation à l'extrême bord d'une falaise et le chemin qui longe la crête et permet de s'en éloigner assurent une vue absolument splendide, devant laquelle je me pose un moment. Là encore, je regrette la présence de mon appareil photo et tente de compenser avec mon téléphone, dont je ne pourrais importer les photos que dans un lointain futur.
En récupérant mon taxi, je lui précise que j'aimerais également aller à Uluwatu beach, la plage en bas de la falaise, jeter un oeil sur le spot de surf et la jolie vue qu'on a des restaus de bord de plage, mais il me répond assez sèchement qu'Uluwatu plage c'est ici. Vu nos soucis de compréhension, je n'insiste pas, consciente qu'il commence à en avoir marre de cette touriste qui le balade et le fait attendre. D'autant que le prix que nous avons négocié ne doit finalement plus du tout convenir à ce que nous avons fait. Il est 18h30, la nuit tombe, et il doit n'avoir qu'une envie : retourner chez lui.
Quant à moi je dois retrouver mon hôte couchsurfing de ce soir, Opa, à Jimbaran, pour tester un restaurant de poisson en compagnie d'une amie à lui, et de sa famille. Arrivés sur place, le taxi me dépose dans l'entrée d'un restaurant qu'il connait, pratique décidément bien répandue, et je dois faire des pieds et des mains pour faire comprendre au serveur que je suis désolée mais que j'attend des amis et que c'est eux qui vont choisir l'endroit.
En attendant qu'Opa arrive de Kuta, je me pose sur la plage, profitant enfin du ciel austral. Étrange sensation que de lever les yeux et de ne rien reconnaître. Allongée sur ma serviette de plage, recouverte par mon écharpe et mon sarong, car la journée a été si chaude que j'ai beaucoup transpiré et suit désormais glacée, j'essaie de me reposer et surtout de détendre mon épaule et mon cou, qui me font de nouveau souffrir depuis que j'ai marché pour rien jusqu'à l'hôtel Sri Ratu Villa.
Une heure passe, Opa n'est toujours pas là et je commence à être vraiment frigorifiée, quand Nova m'appelle. Nova? Apparemment c'est elle l'amie d'Opa. Malgré un signal téléphonique atroce, on arrive à se comprendre et je découvre qu'elle et sa famille sont installés sur le sable du restaurant Ganesha, soit, là où m'avait déposé le chauffeur et à 20m de là où je suis allongée depuis 1h. Ce restau doit décidément être bon.
Je me retrouve donc à m'asseoir à table avec Nova, sa petite soeur, sa mère et sa grand-mère, et un autre ami de Nova, à attendre qu'Opa arrive. J'en profite pour commander des palourdes, pour compléter les poissons qu'elle a déjà demandé. Dans ces restaurants, tous les poissons, mollusques et autres langoustes sont dans des viviers à l'entrée, et on va pointer du doigt ce qu'on veut manger, et préciser comment on veut qu'il soit cuisiné. Bouilli, grillé, au four? Avec quelle sauce?
Le résultat ne tarde pas à arriver, contrairement à Opa, qui est toujours coincé dans les embouteillages. Comme tout le monde est très poli, nous l'attendrons donc. Je manque d'ailleurs de faire un impair quand il arrive enfin, car, alors que je me prépare à commencer le plat devant moi, il annonce que nous allons dire les grâces. Au final, après une courte prière, nous nous régalons des plats qui, s'ils sont désormais tièdes, n'en sont pas moins tout à fait savoureux. Si les trois jeunes me parlent de temps en temps en anglais, la conversation se fait essentiellement entre eux, en indonésien, mais leur accueil est tellement sympathique et leurs sourires si chaleureux que je passe une excellente soirée. Au loin, comme tous les soirs en bord de mer, des feux d'artifices s'épanouissent. Plus proche de nous, un orchestre composé de cinq musiciens reprend de vieux standards de la pop internationale, mais aussi des chansons modernes et balinèses. L'interprétation des chansons est très personnelle mais les chanteurs sont bons, et c'est toujours juste, bien que parfois surprenant. Un vrai régal pour les oreilles.

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