Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

lundi 17 septembre 2012


Dimanche. - 1ère partie, dimanche fut une grosse journée.
Aujourd'hui, j'ai un soucis avec les virgules. Ahhhhh, la conversion, hantise du voyageur qui n'est pas encore habitué au nombre de zéros à rajouter ou soustraire pour avoir une idée de l'équivalence des prix...
Aujourd'hui, donc, j'ai acheté la crème solaire la plus chère de l'histoire de l'humanité (159 000 roupies) et vendu le livre le moins cher du monde (6 000 roupies). Oui, vous avez bien lu les chiffres, on divise normalement par 12250 rps pour avoir un euro, je vous laisse imaginer ou calculer. Je n'étais pas bien réveillée. En tout cas, je vais en profiter à mort de ces 100ml de crème Nivea importée. Quant au second tome de la leçon du sorcier, j’espère qu'il me pardonnera de l'avoir bradé, lui que j'ai acheté 10€ il n'y a même pas deux semaines.
Après mon échec de départ hier et avec la perspective de rester 3 jours coincée autour de Denpasar, j’ai décidé de me secouer aujourd’hui et d’aller visiter Bukit, la presqu’île du Sud. 
Je devais au départ le faire en compagnie d’Opa, un Indonésien originaire de Java qui vit actuellement à Kuta et m’hébergera ce soir, mais  Bali, décidément, s’organiser n’est pas choses faciles. Comme me l’ont déjà dit deux expats de deux nationalités différentes « In Bali, tomorrow is a mystery ! ». 
Direction donc Jimbaran, après une négociation serrée avec un chauffeur de taxi qui me dépose au niveau des restaus de bord de mer en m’indiquant qu’au bout de la rue se tient un marché au poisson local. Très très local. Tellement local qu'entre les bacs où s’agitent des poissons frais, je suis la seule occidentale, e qui pourrait être géniale si assez rapidement je ne m'étais pas sentie pas la bienvenue.
 La plage cependant est belle, avec une vague qui vient se briser violemment sur la grève, décourageant les vélléités de nage. A la pointe Nord de la plage, la piste d’atterrissage s’avance dans l’eau de façon irréelle. 
De l’autre côté de la route de bord de mer, je me retrouve littéralement au milieu d’une compétition de cerfs-volants. Dans un immense terrain vague sont disséminés des abris de bambous et de toiles sous lesquels des familles entière déjeunent, discutent et rigolent en profitant du spectacle, au son qui sature les enceintes que chacun a pris le soin d’amener. Les voiles, grandes comme deux hommes, sont entourées d’une floppée d’hommes arborant des t-shirts aux couleurs de leur équipe ou en tenue traditionnelle (sarong, chemise blanche, bandeau sur la tête) de l’enfant à l’homme mûr. Car il y a du travail : dérouler la ficelle, lancer le cerf-volant, le faire monter en évitant les autres… Chacun de ces oiseaux de toiles porte un numéro et le but semble être de le faire monter le plus haut possible au décollage. Impossible en tout cas de trouver quelqu’un capable de m’expliquer ce qui se passe précisément et, perdue au milieu de cette presse balinaise, j’ai la sensation étrange d’être transparente. Plus loin, de tous petits enfants répètent les même gestes avec des cerfs-volants miniatures en forme d’oiseau.
En repiquant vers l'intérieur de la ville à la recherche d'un endroit où manger, je me retrouve inopinément en plein dans le domaine de l'intercontinental hôtel. Résidences de luxe, construction néo-balinese, court de tennis, et moi au milieu de tout ça, habillée comme un randonneuse, qui tombe nez à nez avec... un troupeau de vache. Dans les jardins du palace. Oui oui. Des vaches tout ce qu'il y a de plus classique, entravées là pour brouter. 
Je suis au final parvenue à m'extraire de l'hôtel sans que quiconque me pose de questions, bien qu'il soit un peu marqué sur ma dégaine que je ne peux clairement pas me payer ce type de luxe et, arrivée sur Uluwatu Street, suis partie à la recherche d'un endroit où manger. Partie pour grignoter quelque chose, je tombe sur un restau qui me fait complètement de l'oeil et me convainc de réviser mon budget un peu à la hausse : le Balique. Designé par une marocaine, comme je l'apprendrais ensuite d'une française qui semble participer à la gérance du lieu, l'endroit mêle les influences européennes et indonesiennes dans un mix qui me fait penser au style british. Des lampadaires à abat-jour fleuri tombent du plafond, ainsi que des dizaines de ventilateurs et des lampes marocaines, les petits tables lazurées mâte sont garnies de set en tissu dans des couleurs douces, partout des bouquets de fleurs dans des pichets de faïence blanche... Evidemment, je n'ai pas mon appareil, mais quelques photos peuvent être trouvées sur le net, dont celle-ci, et j'ai essayé d'immortaliser le lieu avec l'appareil photo de mon téléphone. Simplement je n'ai pas de quoi lire sa minicard ^^.
Voilà donc une photo d'emprunt, tiré de http://www.frvtravel.com.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire