Qui êtes-vous ?

Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

jeudi 20 septembre 2012

Dimanche, quatrième et dernière partie

Rentrée à Kuta dans la voiture de location de la famille de Nova, je passe rapidement prendre mes affaires et dire au revoir chez Nico, pour pouvoir déposer mes sacs chez Opa, avant de prendre un dernier verre avec lui, Nova et Alex. Pour arriver chez Opa, il faut prendre une petite rue (un "gang") qui part de Benesari, dans les Poppies, le quartier qui vit la nuit à Kuta. On s'éloigne du bruit et on arrive dans les parties habités par les locaux. Un ruelle plus étroite encore, au sol boueux, et des petits bâtiments bas de part et d'autres. Des chiens nous accueillent et aboient tout le temps qu'Opa retire la clé attachée autour de son cou et ouvre la porte de son appartement. De sa chambre en fait. Une pièce lépreuse et étouffante avec pour tout ameublement un matelas et une commode microscopique, ainsi qu'une valise dans laquelle s'entassent ses vêtements. Attenante, une salle d'eau sombre avec un wc à la turc et un robinet sous lequel une poubelle à couvercle sert de réservoir d'eau, et une casserole en plastique de louche. Le tout ne doit pas faire 9m². Voilà donc comment vivent les garçons de plage de Bali. Car c'est bien la profession d'Opa.
Nous ressortons prendre un verre, qui se transformera rapidement en deux bouteilles de vodka et un certain nombre de bouteilles de red bull. Ayant commencé au jus de pomme, je les rejoint tout de même sur le cocktail, préparé avec manifestement beaucoup de pratique par Alex, histoire de ne pas avoir l'air de refuser de "faire la fête avec eux". Tandis qu'Alex et Nova discutent en Indonésien en enchaînant les verres, je sirote le mien et discute à bâtons rompus avec Opa. Nos histoires respectives, notre éducation, nos cultures. La conversation est riche, passionnante, sans aucune zone d'ombre.
Vers 4h30, tandis qu'Alex ronfle roulé en boule dans un coin et que Nova cherche partout les clés de la voiture qu'ils ont loué, Opa me ramène à sa piaule, et retourne les aider. Dans la chaleur étouffante, avec mon matelas gonflable coincé entre le mur festonné de champignon et le matelas d'Opa, la lumière d'une ampoule basse conso dans les yeux et les aboiements et cris des coqs des voisins dans les oreilles, je dors par à coup, probablement pas plus de 2 heures.

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