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Une frenchie à la découverte de l'autre bout du monde, partie voir là-bas si j'y étais.

lundi 17 décembre 2012

Tester le van, deuxième partie


Notre prochain « grand » road trip avec Jez a lieu le jeudi. On a prévu de monter jusqu’à Cape Tribulation pour visiter une ferme là-bas. Ils cultivent des arbres fruitiers, ont un B&B et, plus important encore pour Jez, sont les seuls de la région à cultiver et vendre des arbustes et des graines de Breadfruit, l’arbre à pain, un arbre qu’il cherche depuis longtemps. Mais un coup de fil nous apprend qu’ils sont en vacances. Tant pis, on a prévu de monter au Nord, on va au Nord. Il y a eu une nouvelle engueulade avec Allister entre-temps et j’ai vraiment envie de l’arracher à cette maison, au moins pour une journée.  Et puis Jez n’est jamais monté si haut. Alors on file, mais vu que je n’ai plus de cash et qu’il n’a pas une thune, on vise Daintree village plutôt que Cape Trib’, qui nécessite de payer près de 20 $ pour traverser en ferry la rivière qui coupe la terre en deux à cet endroit. Si on se fie à mon guide il y a là un sympathique village avec des croisières sur la rivière, pour voir les crocodiles. La réalité est un peu plus simple. En termes de village il s’agit de quelques maisons regroupées là, un restaurant, deux agences de tourisme, des toilettes publiques et un camping. Vu de chez nous, ce n’est même pas un hameau. Mais c’est là que nous mangeons notre pique-nique, au bord de la rivière. 















On repique vers Mossman Gorge, où, toujours suivant mon guide, on peut piquer une tête. On peut, effectivement, moyennant 5$ pour prendre le petit bus qui nous emmène à la piscine naturelle, au milieu de la forêt tropicale. Jez renacle. Ras le bol de payer. Mais comme il est hors de question que je le laisse sur place, vu que j’ai l’intention de passer un moment à me balader là-haut, je paye. Après tout, ce n’est même pas le prix du granité que j’ai pris après manger. Et surement moins que ses deux canettes de bière. Mais on a chacun nos priorités. La suite nous prouvera que j’ai eu largement raison de faire du forcing. Car au bout d'un pont suspendu qui danse sous nos pieds, bien plus qu’un petit bout de piste, c’est une balade de près d’une heure qu’on découvre, dans une forêt parfaitement entretenue, que Jez apprécie en connaisseur, lui qui a fait de la maintenance de chemins forestiers en Tasmanie dans sa jeunesse. En chemin, on rencontre un mini-kangourou, un lézard à collerette et une collection de papillons. La forêt est superbe, elle nous recharge, nous remplit d’énergie, et c’est suants mais heureux qu’on finit par rejoindre la majorité des touristes qui se sont arrêtés au premier trou d’eau, pour aller barboter dans l’eau froide. Très froide.





















Si on veut voir Port Douglas avant la nuit, il s’agit de se dépêcher un peu. Alors on se rhabille et on attrape la navette dans l’autre sens, puis le van, et go. Port Douglas ressemble exactement à l’idée que nous nous en faisions : une station balnéaire pour riches. L’arrivée en ville se fait d’ailleurs par une route bordée de chaque côté d’hôtels de luxe proposant piscines, spas, golf privatif, cours de tennis… La ville elle-même est proprette, manifestement constituée de maisons secondaires, avec une rue principale regroupant magasins, restaurants et backpackers pour jeunes à petit budget. La petite plage, avec ses airs de mangrove, a l’air d’un nid à crocodile mais la marina est peuplée de yatchs. Au détour d’une rue secondaire on prend une côte qui s’annonce raide, pour rejoindre le point de vue qui domine l’autre côté de la ville. Bonne occasion là encore de tester le van, qui s’en tire sacrément bien. Et puis retour par la route côtière, en regardant la lumière tomber sur la mer et en essayant de maintenir les pensées de Jez loin d’Allister, vers lequel on rentre.







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