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Au matin, Ko, 25 ans et avec qui j’ai beaucoup discuté à la
soirée d’hier, se pointe à 8h, un dimanche, pour préparer avec Tim un mix de
semis et de rempotage, ce qui me laisse baba. On est là, les mains dans le
compost et la tête encore embrumée de la veille, à papoter consistance du mix
et à soupeser les avantages de la vermiculite, du vermicompost et du sable de
rivière. On brasse, on malaxe, on arrose, pour voir, et on termine avec deux
grosses bassines de mix, que Ko ramènera chez lui pour ses futures plantations.
Parce que nous, avec Tim et sa copine Zoé, on file à la
ferme urbaine, comme Tim me l’avait promis, car c’est jour de marché !
Northey St Farm, le seul marché entièrement bio de Brisbane, haut en couleur et
en produits plus savoureux les uns que les autres. Là des smoothies tout frais,
produits par un mixeur monté sur un vélo, ici une table couverte de plantes et
fleurs comestibles inconnues du grand public ( pousses de patates douce,
trèfle, épinards sauvages…), plus loin un stand couvert de toutes sortes d’épices,
de céréales, de fruits et légumes secs en gros, parmi lesquels il est bien dur
de ne pas piocher, voire de tout acheter. Heureusement, j’ai un campervan, et
il est déjà blindé de nourriture bio, alors je me restreins, me contentant d’acheter
deux paquets de thé à un petit marchand que j’avais déjà vu à Yandina, près de
Bellbunya. Zoé quant à elle a acheté du lait de bain, c’est-à-dire du lait cru,
mais puisqu’il est interdit par la législation, il est vendu comme cosmétique.
On se dirige ensuite vers la partie ferme proprement dites,
dont Tim, en habitué des lieux, me fait une visite guidée. La maison commune,
conçue par un des colocs d’Erin, le jardin destiné au marché, la pépinière où
on peut acheter ses graines, plans, compost et autres, la partie verger, les
blocs loués à des particuliers… Le tout s’étend sur deux pâtés de maison en
proche banlieu de Brisbane. Deux pâtés de maison en permaculture, avec des
poules, des arbres fruitiers et des plantes potagères hyper productives de
partout, une sorte de jungle de nourriture parfois si dense qu’il devient difficile
de s’y faufiler.
Mon plan était de me rendre ensuite directement au Channon,
pour le marché hebdomadaire, mais les deux heures trente de route, l’heure déjà
tardive et l’envie de rester un peu plus longtemps dans le coin sont plus
fortes, alors avec l’approbation de Tim, je m’échoue sur son canapé. Un thé en
main, on discute tous les trois, avec Zoé, des différentes façon qu’on a de
faire notre yaourt, tout en dégustant les restes de son gâteau cru au chocolat
(et avocat, banane, date, noix de coco, raisins… une tuerie qui pourrait bien
détrôner le semi-freddo de maman tant c’est encore meilleur quand c’est glacé).
Là encore on s’amuse d’être là, entre 25 et 30 ans, à comparer nos recettes de
yaourt maison.
Le reste de l’après-midi est à l’avenant, Tim me faisant
visiter un peu plus précisément le potager avant qu’on n’échange un sacré
paquet de données diverses sur la permaculture, de films et d’infos sur des
bons spots de wwoofing et puis au dodo, demain il y en a qui bossent, et d’autres
qui filent vers le Sud, pour leur rendez-vous avec leur prochain spot de
wwoofing, Dharmananda, qui m’a encore une fois été chaleureusement recommandé par
Ko, qui a bien faillit y rester pour vivre.
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